Château du docteur Holmes

par damino - 1991 vues - 0 com.
Crime, criminel, complot, guerre.



En 1894, un inventeur, M. Perry, ouvre, à Philadelphie, un bureau d’achat et de vente de brevets d’invention. Son seul client connu est un certain M. Holmes, de Chicago.


Le mardi 4 septembre 1894, un voisin trouve le corps de M. Perry, le visage méconnaissable. Près de lui, une pipe, une boîte d’allumettes et des bouteilles de produits chimiques. Pour le médecin légiste, venu examiner le corps, l’accident est bizarre; il trouve des éclats de verre à l’intérieur des bouteilles et non à l’extérieur; il constate, après un examen minutieux, que Perry est mort empoisonné par le chloroforme. Mais le coroner et ses assistants préfèrent croire leurs yeux plutôt que la science et concluent que l’inventeur a provoqué accidentellement une explosion.

 

Trois semaines plus tard, un avocat de St-Louis, Jeptha Howe, déclare que le défunt est en réalité Benjamin Pitezel et réclame, au nom de sa cliente, Mme Pitezel, le montant de l’assurance, 10 000 $. Mais la veuve Pitezel est trop perturbée par l’accident pour reconnaître le cadavre. La compagnie d’assurances, qui refuse de payer sans que le cadavre ait été dument identifié, retrace M. Holmes, le client de Perry-Pitezel qui accepte de venir reconnaître le cadavre avec la fille du défunt, Alice, une jeune fille de 14 ans. En larmes, elle reconnaît formellement son père. Convaincue, la compagnie paie 10 000 $ à la veuve Pitezel. Deux mois passent.

 

En octobre de la même année, un criminel notoire, détenu à la prison de Philadelphie, Marion Hedgepeth, demande à voir le gardien et lui raconte ce qui suit. Quelques mois plus tôt, il avait eu pour compagnon de cellule un fraudeur, dénommé Howard, qui attendait son procès. Howard lui avait demandé le nom d’un avocat véreux et fiable pour un coup qu’il avait en tête. Il s’agissait de frauder une compagnie d’assurances en prenant une assurance-vie sur une personne et de produire ensuite un cadavre volé dans une école de médecine. Il suffisait de défigurer le cadavre pour qu’on ne puisse le reconnaître. Une méthode garantie précise Howard. Intéressé, Hedgepeth lui donne le nom de son propre avocat, Jeptha Howe. Il est entendu que Hedgepeth recevra 500 $ pour service rendu. Quelques jours plus tard, son compagnon de cellule obtient une libération sous caution et il disparaît. Hedgepeth ayant ensuite entendu dire que la fraude avait bien fonctionné, sans jamais recevoir sa part du gâteau, décide de se venger et il raconte l’histoire aux autorités.

 

En juin 1895, le détective Frank Geyer, de la police de Philadelphie, est chargé de l’enquête. Il se met aussitôt à la recherche de Mme Pitezel, de ses cinq enfants et de M. Holmes de Chicago. Ils sont introuvables. Geyer enquête, interroge tous les témoins possibles et finit par comprendre que Holmes, pour des raisons encore inconnues, cherche à séparer Mme Pitezel de ses enfants. L’inspecteur apprend que Holmes, sous prétexte de réunir la mère et ses enfants, a attiré Mme Pitezel à Chicago. Il réussit à accompagner, séparément, trois groupes à la fois : Mme Pitezel, les trois enfants, et sa propre épouse, en voyageant dans le même train et en arrêtant dans les mêmes villes. À Cincinnati, le détective apprend que les trois groupes sont demeurés dans des hôtels différents et Holmes les a visités tour à tour. Un matin, les enfants sont même passés à un cheveu de rencontrer leur mère. Puis, Geyer perd la trace de l’épouse et de Mme Pitezel, mais il retrouve celle de Holmes et des enfants : ils se rendent à Indianapolis. Geyer est sur leurs talons. Il retrace la maison louée par Holmes pour les enfants et, dans un immense poêle, il découvre les restes d’un enfant, le petit Howard Pitezel. Holmes a disparu. Geyer le suit à Detroit, puis à Toronto.

 

Dans la ville-reine, Holmes est dans une situation critique : sa femme est dans un hôtel, Alice et Nellie Pitezel dans un deuxième, et Mme Pitezel dans un troisième. Geyer ne peut les retrouver; il demande l’aide des journaux. Un citoyen, qui a trouvé louche le comportement d’un locataire, lui répond. Geyer trouve les cadavres des deux filles Pitezel dans la cave de la maison. Elles ont été étranglées et placées dans une grande valise. Geyer en est maintenant convaincu : Holmes veut se débarrasser de toute la famille. Holmes s’était rendu compte que la jeune Pitezel avait effectivement reconnu son père et il craignait qu’elle ne le dise à sa mère.

 

Le détective retrace la dernière adresse de Holmes, à Chicago, et il se rend sur place; Holmes n’y demeure plus et personne ne sait ce qu’il est devenu. Par contre, Geyer apprend que Holmes pourrait être un docteur. Les archives de l’État d’Illinois font état d’un diplôme de docteur accordé à un dénommé Holmes et de sa ville d’origine, au New Hampshire, mais lorsque GeyerGeyer décrit l’homme recherché : bel homme, mince, cheveux noirs, bien habillé, portant la barbe et particulièrement bien articulé. Il ne boit que de l’eau et ne fume pas. Tout le monde reconnaît Hermann Mudgett. Le détective se rend immédiatement à son domicile. Sa femme lui apprend que son mari est inventeur et qu’il travaille un peu partout aux États-Unis. Il se trouve présentement à Boston. s’y rend, personne n’a entendu parler du Holmes en question.


Le 17 novembre 1894, Holmes-Mudgett est arrêté en compagnie de Mme Pitezel. Il commence par nier, puis, il avoue qu’il a effectivement fraudé la compagnie d’assurances, mais à l’aide de Pitezel. Ce dernier devait prendre une assurance au nom de sa femme et Holmes devait trouver le corps. Mais où est Pitezel demande Geyer ? Holmes répond que le pauvre homme s’est suicidé et qu’il a décidé de s’en servir plutôt que de trouver un autre cadavre.

 

Interrogée à son tour, Mme Pitezel avoue qu’elle a participé à la fraude. Elle ignore la mort de son mari et croit Holmes qui lui a affirmé qu’il se cachait à Montréal. Des 10 000 $ de l’assurance, elle n’a reçu que 500 $. Holmes a gardé le reste. Depuis des mois, elle cherche trois de ses cinq enfants.

 

Mme Pitezel et les deux enfants survivants n’auraient d’ailleurs pas tardé à subir le même sort si la police n’était pas intervenue à temps. Le 28 octobre 1895, Holmes est accusé de meurtre. Pendant ce temps, Geyer réalise que les trois meurtres ne sont que la pointe de l’iceberg. Il a arrêté un des pires criminels qui ait jamais vécu sur le continent.

 

Herman Mudgett est né de parents respectables, son père est maître de poste dans un village du New Hampshire. En 1882, à 18 ans, Mudgett épouse la riche Clara Lovering qui finance ses études de médecine à l’Université du Vermont. L’année suivante, il retire de la banque tout l’argent de sa femme, l’abandonne et va continuer ses études à l’Université du Michigan. Lorsque l’argent de Clara est épuisé, Mudgett monte une escroquerie avec un confrère d’études. Son complice prend une assurance sur la vie, puis se cache. Après un laps de temps convenable, Mudgett produit un cadavre qu’il identifie à la morgue comme étant celui de son copain disparu. À cette époque, on ne connaît pas les empreintes digitales et les moyens d’identification sont assez rudimentaires. L’assurance paye et les deux complices terminent leurs études dans le luxe. Plus tard, Mudgett est engagé comme commis dans une pharmacie à Philadelphie, où il réédite le coup du faux cadavre et commet quelques fraudes au Texas et en Californie. En 1884, Mudgett obtient son diplôme de docteur en médecine. Il pratique pendant un an environ, dans l’État de New York, et met ensuite le cap sur Chicago. Il a 26 ans.

 

CHICAGO Peu après son arrivée à Chicago, Mudgett fait une nouvelle conquête, une jeune beauté du nom de Myrta Bellknap docteur Holmes « est d’emprunter 2500 $ à un oncle de Myrta. Il imite ensuite la signature de son prêteur pour un autre 2500 $ avec lequel il se construit une maison à Wilmette, au nord de Chicago; avant que l’oncle ne découvre le faux, Holmes l’invite à monter avec lui sur le toit de l’édifice. Coup de chance, affligé de vertige, il refuse, mais il encaisse la perte et, à la requête de sa nièce, ne poursuit pas Holmes en justice. -Si j’y étais monté, déclarait-il plus tard, le faux n’aurait probablement jamais été découvert, parce que je n’aurais pas été là pour m’en apercevoir. Sa maison construite, Holmes apprend par hasard qu’une certaine Mme Holden, veuve depuis peu, cherche un gérant pour sa pharmacie d’Englewood dans la banlieue sud de Chicago. Les études de médecine du jeune fraudeur lui permettent de décrocher l’emploi. Il truque la comptabilité, détourne les fonds et, deux ans plus tard, la veuve apprend avec stupeur qu’elle ne possède plus rien et que Holmes est maintenant le propriétaire de la pharmacie. Elle l’accuse, menace de le dénoncer à la police. Peu après, on aperçoit la veuve qui descend la rue avec son « gérant « et elle disparaît. Holmes déclarera par la suite à ses amis : -Je l’ai mise dans un train pour la Californie, elle voulait voyager. Et tout le monde le croira... qu’il épouse sous le nom de Holmes.


Maintenant propriétaire d’un commerce florissant, Holmes emménage dans un des appartements situés juste au-dessus. Myrta, restée dans la maison de Wilmette, ne voit plus son époux que la fin de semaine. Vers 1890, une jolie femme nommée Julia Conner, son mari, un artisan horloger, et sa sœur Gertie, une belle fille de 18 ans, s’installent dans l’appartement voisin de celui de Holmes. Ce dernier amadoue le mari en lui cédant un coin de la pharmacie pour y réparer des montres, embauche la jeune Gertie comme secrétaire et, bientôt, il se retrouve avec deux maîtresses, qui remplacent agréablement ses deux épouses légitimes.

 

À cette époque, on parle déjà beaucoup de l’Exposition de Chicago qui aura lieu en 1893 et Holmes, qui a maintenant 33 ans, est bien décidé à en tirer profit. Il s’associe avec un ami, Benjamin Pitezel, un homme vénal. Ils font construire un hôtel sur le terrain vague en face de la pharmacie. Holmes achète le terrain avec des chèques signés du nom de H. S. Campbell. Jouant sur les deux noms, il peut obtenir plus de crédit; si M. Campbell a, par exemple, besoin d’une référence ou d’un endosseur pour un emprunt, Holmes les fournit. Et si, à son tour, le docteur Holmes a besoin d’un endosseur, il utilise le nom de Campbell.

 

 

 

 

LE CHATEAU DE HOLMES



L’hôtel est construit par plusieurs équipes d’ouvriers et pour cause : chaque fois que l’une d’elles réclame son salaire, Holmes la renvoie et en embauche une nouvelle. Ainsi, il n’a presque personne à payer. De plus, aucun ouvrier ne connaît entièrement le plan de l’hôtel et les matériaux sont livrés par plus d’une douzaine de marchands.

 

Au printemps 1892, l’hôtel est terminé. Avec sa structure bizarre (il comprend même des tourelles et des créneaux), il mérite son nom de Holmes Castle. Énorme, massif, avec deux étages et un rez-de-chaussée, il contient plus de 100 chambres. Il surmonte un immense sous-sol et de nombreuses caves. Le « Château « est meublé à crédit. Après de nombreuses échéances sans le moindre paiement, la Compagnie de meubles envoie ses hommes et ses camions à l’hôtel pour y reprendre ses biens. Mais Holmes et Pitezel, qui avaient prévu le coup, empilent tous les meubles dans une grande salle sans fenêtres, dont ils font plâtrer les portes, qu’ils recouvrent de papier peint pour les rendre complètement invisibles. Il est impossible aux déménageurs d’en retrouver la moindre trace, même en fouillant l’hôtel de fond en comble. Holmes et Pitezel affirment que les meubles ne leur ont jamais été livrés. Holmes achète également un immense coffre-fort. Quand le vendeur, impayé, revient le chercher, la grande porte du bureau de Holmes a été remplacée par une petite porte, à travers laquelle le coffre-fort ne peut pas passer. Holmes menace d’entamer un procès si son hôtel est endommagé. Le coffre-fort reste en place; entre-temps, le mari de Julia Conner quitte les lieux et divorce pour cause d’adultère.

 

Sa femme, la belle Julia emménage alors ouvertement chez Holmes, malgré la présence de Gertie, la secrétaire-maîtresse de son amant. Celle-ci, enceinte, devient d’ailleurs gênante pour le docteur. Aussi, un jour, annonce-t-il que Gertie est retournée dans sa famille.

 

Le 1er juin 1892, le docteur Holmes vend sa pharmacie et déménage au château en compagnie de Julia. Holmes embauche une nouvelle sécrétaire, Emmeline Cigrand. Julia proteste violemment. Elle disparaît vers la fin de l’été 1892. Aucun de ses nombreux parents ne s’inquiète. Six mois plus tard, Emmeline disparaît à son tour, sans laisser de traces. Holmes affirme à ses proches qu’elle est au couvent.

 

Holmes ne reste pas seul. Sa nouvelle partenaire, Minnie Williams, arrive tout droit du Texas. Elle est, avec sa sœur, héritière de propriétés d’une valeur de 50 000 $. Minnie vient habiter le château et annonce à ses parents et amis qu’elle s’est mariée avec un homme riche de Chicago, Harry Gordon, un des nombreux faux noms du docteur.

 

La jeune femme habite le Holmes Castle pendant la période d’activité criminelle la plus intense de son amant, l’exposition de Chicago. Elle ne se rend compte de rien. L’EXPOSITION Pendant les six mois que dure l’exposition de Chicago, de mai à octobre 1893, on enregistre 26 millions de visiteurs. Chaque soir, l’hôtel Holmes Castle est plein à craquer. Dans la mesure du possible, Holmes sélectionne sa clientèle, réservant de préférence ses chambres à des jeunes et jolies femmes fortunées, qui habitent loin de Chicago et qui n’ont pas de proches parents et amis. Tout en poursuivant assidument ses activités, Holmes ne néglige pas les propriétés texanes de Minnie Williams. Mais il y a un obstacle : la sœur de Minnie, Nannie.

 

Les deux sœurs s’écrivent régulièrement et Minnie ne peut pas cesser brusquement d’écrire sans provoquer des soupçons. Holmes, qui s’appelle toujours Harry Gordon pour les deux sœurs, demande à Minnie d’inviter sa sœur à Chicago. Nannie Ma sœur, frère Harry et moi-même allons en voyage à New York, puis à Londres et à Paris. Si je me plais en Europe, j’y resterai pour étudier les beaux-arts. Frère Harry vous fait dire de ne pas vous inquiéter si vous ne recevez pas de mes nouvelles... Il s’occupera de moi... « accepte de venir avec empressement. En juillet, on l’aperçoit aux alentours de l’hôtel. À cette époque, elle écrit une lettre à sa tante : «


Plus personne ne reverra la jeune fille. Quant à Minnie, il s’approprie finalement sa fortune. Il n’en a plus besoin; de plus, elle contrarie maintenant sa nouvelle flamme, la blonde Georgiana Yoke, de l’Indiana. Georgiana est séduite par ce citadin de belle prestance, qui se fait appeler Henry Howard... mais pas au point d’aller cohabiter avec lui. Georgiana veut se marier. Minnie disparaît.


Holmes se marie donc pour la troisième fois, sous le nom de Henry Howard. Puis les deux époux vont passer leur lune de miel au Texas... aux frais de Georgiana. Holmes réussit à mener quatre mariages de front, trois à Chicago et un au New Hampshire. Aucune de ses femmes ne se doute de l’existence des autres. C’est alors qu’avec son ami Pitezel, Holmes entreprend de frauder une compagnie d’assurance en fournissant un faux cadavre. Pitezel quitte Chicago, s’installe à Philadelphie sous le nom de B. H. Ferry, « achat et vente de brevets d’invention « et contracte une assurance sur la vie au profit de sa femme. Mais le seul cadavre que trouve Holmes ne ressemble pas à Pitezel. Sans scrupules, Holmes tue Pitezel et maquille sa mort en accident. Ce qui déclenche l’enquête du détective Geyer.

 

Le 28 octobre 1894, à Philadelphie, Holmes est inculpé du meurtre de Pitezel. Entre-temps, la police de Chicago perquisitionne le château de Holmes.

 

 

 

LE CHÂTEAU DES SUPPLICES



Les enquêteurs découvrent que, dans tout le bâtiment, il n’existe pas une pièce sans une trappe ou une porte secrète, des escaliers ou des passages dissimulés dans l’épaisseur des murs. D’autres couloirs secrets courent derrière les murs, avec des trous cachés derrière des miroirs spéciaux, à travers lesquels il est possible d’observer ce qui se passe dans les chambres. Des lames de parquet recouvrent des contacts électriques branchés à un tableau indicateur installé dans le bureau de Holmes. Personne ne peut se déplacer dans l’hôtel sans qu’il en soit informé. Il y a des chambres sans fenêtres, d’autres dont les murs sont couverts d’amiante. Dans le bureau de Holmes, les détectives trouvent des manettes commandant des robinets de gaz dans un certain nombre de chambres. Le docteur peut donc, tout en restant confortablement assis dans son bureau, asphyxier à volonté ceux qu’il veut faire disparaître, ou faire perdre connaissance aux femmes qu’il désire avoir à sa merci. Un gros monte-charge et deux chutes à déchets descendent directement des étages supérieurs au sous-sol. Holmes peut tuer quelqu’un en n’importe quel endroit de son château, puis expédier le cadavre au sous-sol sans aucun problème.

 

Dans la cave, on découvre une table de dissection, une imposante batterie d’instruments chirurgicaux et un four crématoire assez grand pour incinérer un cadavre entier. Tout près, une grande cuve pleine d’acide sulfurique, au fond de laquelle un certain nombre de restes humains achèvent de se dissoudre. Creusant dans la terre du deuxième sous-sol, les policiers trouvent trois grandes fosses contenant des débris humains qu’il est impossible d’identifier et même de séparer. Les cadavres ont été ensevelis dans de la chaux vive et forment une masse inextricable. Mais c’est dans les caves adjacentes qu’ils font les découvertes les plus hallucinantes. Dans l’une se trouve un énorme tas de vêtements et de sous-vêtements féminins ensanglantés, entremêlés de boucles de cheveux. D’étranges instruments de torture sont aussi trouvés dans les caves du « Château des supplices ».

Source : http://mysteres.du.monde.online.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=48&catid=38

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