LE MYSTERE DES MASQUES DE PLOMB

par damino - 3587 vues - 0 com.
Mystère, légende, archéologie

 

Le Brésil est l’un des pays du monde où l’on enregistre le plus d’observations d’ovnis, avec la France, les USA, la Belgique et le Canada. Au cours de l’année 1966, plusieurs cas ont déjà été signalés :

Le 16 Mars à Niteroi, où quatre témoins voient un objet dans le ciel

Le 10 Mai, une foule sortant d’un cinéma à Atafona Campos assiste à une explosion dans le ciel.

Le 13 Juin le même phénomène, ressemblant à une déflagration, est observée par deux témoins, dont un pilote de lignes aériennes au repos.

Le 17 Août, dans la banlieue de Rio, des paysans voient un objet orange envoyer des faisceaux lumineux sur la colline de Morro do Vintem, exactement au lieudit « Penny Hill ». Il parait rond, dans un halo de lumière intense. Une automobiliste qui se trouvait avec ses trois enfants, Madame Gracinda Barbosa De Souza, va témoigner à la police. A 19 heures 15, elle a observé un objet orange ovale, qui montait et descendait au-dessus de la colline et envoyait des rayons bleus un peu partout. Les témoins ont regardé le phénomène plusieurs minutes, puis sont rentrés chez eux.

Le 20 un adolescent de 18 ans, Jorge Da Costa Alves, cherche dans la colline son cerf-volant, et découvre deux cadavres, déjà en état de putréfaction, à 300 mètres du bas de la colline, et dissimulés sous des broussailles. Il s’agit de deux hommes, allongés côte à côte, les bras le long du corps, en « vêtements du dimanche », c'est-à-dire costume et cravate, et recouverts d’imperméables neufs identiques. A côté d’eux se trouvent deux masques de plomb à visière, genre masque de soudeur, mais à l’évidence de fabrication artisanale. Il ne s’agit pas de masque couvrant tout le visage, mais de sorte de loups protégeant les yeux de radiations.

Alves prévient aussitôt la police et les pompiers ; trois policiers arrivent  et constatent les faits. Il y a des traces de sang à côté des deux hommes, qui ne portent aucune blessure ni traces de lutte. Il sera d’ailleurs établi que ce sang n’appartient ni à l’un ni à l’autre.

Chargé de l’enquête, l’inspecteur José Venancio de Bettencourt va faire une série de découvertes plus insolites les unes que les autres. Dans les poches des victimes on retrouve 161 000 cruzeiros, une somme modique ; chacun d’eux a sa montre au poignet. Le vol ne semble par être à priori le mobile de leur mort, pour autant que celle-ci soit le résultat d’une agression. En revanche on trouve aussi des lunettes noires, une bouteille d’eau minérale riche en magnésium, et les deux hommes ont été couchés sur un lit de feuilles de palmier « pintoba ».

L’inspecteur va faire une découverte bien plus extraordinaire. En effet, à côté des cadavres, on trouve d’étranges indices : du papier aluminium bleu et blanc, du papier cellophane imbibé de produits chimiques, des bandes de papier chiffonné. Elles portent des symboles mathématiques, ou des formules d’électricité, mais personne ne les comprend. On lit sur certaines d’elles ces lignes incongrues :

« A 16 h 30 se trouver au point désigné. A 18 h 30 avaler les capsules avec une orange. Une fois leur effet en cours, se protéger la moitié du visage avec les masques en plomb. Attendre ensuite le signal convenu. Dimanche une capsule avant le repas. Lundi une capsule le matin. Mardi 1 capsule avant le repas. Mercredi une capsule avant de dormir. «

Les deux hommes sont rapidement identifiés, leurs papiers d’identité se trouvant sur eux : Victor Miguel José Viana, 34 ans, et Manuel Perreira Da Cruz, 32 ans. Mariés tous les deux, ils habitent Campos, et sont techniciens en électronique, spécialiste de la télévision.

L’autopsie pratiquée par le docteur Astor Pereira De Melo va encore ajouter au mystère. Aucun des deux ne présente de signe d’empoisonnement, de contamination biologique, de trace de radioactivité. Leur mort est apparemment naturelle, due à un arrêt cardiaque, et remonte au 16 ou

 

 

 

au 17. Mourir à deux naturellement à un tel âge, sur une colline, dans une position parfaitement étudiée, cela semble impossible.

Les enquêteurs purent reconstituer les agissements des deux hommes avant leur disparition. Le 16, Da Cruz annonça à sa femme qu’il allait à Sao Paulo avec Viana, acheter une voiture d’occasion, et des composants électroniques pour l’atelier. Il emmène avec lui 2 300 000 cruzeiros, soit un millier de dollars américains. C’est d’ailleurs dans son atelier que les masques en plomb ont été fabriqués, la plaque ayant servi à ce travail y sera retrouvée.

A 14 h 30, les deux hommes se trouvent à la gare routière de Nashik, au magasin d’électronique « Fluoscope ». Puis on les revoie à Niteroi où ils achètent des imperméables, avant de se rendre dans un bar de la ville acquérir la bouteille d’eau minérale. Viana semble alors très nerveux, et regarde souvent sa montre. Malgré la pluie –qui explique l’achat des imperméables- ils sortent de l’établissement  et poursuivent leur chemin. Le gardien Paulino De Matos les  verra ensuite descendre d’une jeep à 17 heures, au pied du Morro Do Vintem, et commencer l’ascension de la colline en compagnie de deux inconnus. Personne ne comprend la raison de ces achats. Par contre on peut relier leur présence avec deux personnes à 17 h avec la note retrouvée « A 16 30 se trouver au point désigné ». Les expertises graphologiques ont en tous cas démontré que ces notes sont de la main de José Miguel Viana. Il ne s’agit donc pas d’une mise en scène pour égarer les policiers. Ceux-ci reçoivent le témoignage de personnes ayant vu un ovni stationner le 16 au soir au-dessus de la colline, puis s’en éloigner à toute vitesse ; mais il n’y a aucune preuve, et rien qui relie cette vision avec la mort des deux techniciens.

Les enquêteurs ont envisagé un guet-apens crapuleux, mais plusieurs éléments s’opposent à cette hypothèse. Aucun des hommes ne porte de marque de coup, de marque de lutte ; si beaucoup d’argent a disparu, tout n’a pas été pris. On n’a jamais vu des détrousseurs coucher leurs victimes sur un lit de feuilles, et les recouvrir d’un imperméable. Cela ressemble à un rite, mais un rite incompréhensible. La présence de masques en plomb laisse supposer une exposition à un arc électrique, une radiation, donc à la présence d’un élément extraordinaire. Les indications relatives aux « capsules » vont de dimanche à mercredi, ce qui exclut un poison, à moins qu’il soit exceptionnellement lent. Enfin, un rendez-vous crapuleux au sommet d’une colline est plutôt hors norme. Un repris de justice revendiquera plus tard leur assassinat, mais sera vite mis hors de cause, incapable de prouver ou même d’expliquer quoi que ce soit. En revanche les deux inconnus arrivés avec eux en jeep ne seront pas identifiés.

Cependant les deux hommes ont certainement été tués, et par un moyen inconnu, qui ne laisse pas de traces, même si la conclusion officielle du médecin-légiste fut : mort naturelle.  On ne peut expliquer  la mise en scène concernant leurs corps. Mais quelqu’un était bien avec eux.  L’enquête n’a pas établi de fréquentations avec le milieu, d’appartenance à une secte. Ils avaient pourtant rendez-vous, leurs notes en font foi, mais les investigations n’en ont trouvé aucune trace.

Bien entendu aucun observateur ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec la présence d’un ovni décrit par plusieurs témoins au moment, heure et jour, de leur mort présumée. On peut alors expliquer les masques par la crainte d’une exposition à des rayons. Et même les mystérieuses capsules prises à titre préventif, bien qu’aucun de leurs proches ne les ait vues.

Mais comment auraient-ils pris rendez-vous, pourquoi l’entrevue a connu une issue tragique, et qu’allaient-ils donc chercher ? Jamais aucune réponse à toutes ces questions n’a été trouvée.

 

Miguel Viana

Les notes écrites par Miguel Viana : prendre des capsules à heure précise

 

Source : http://www.lionelherbert.fr/ovni--trois-affaires-bresiliennes

 

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