Les observations de Tananarive (1954)

par damino - 2042 vues - 0 com.
Alien, ovni, ufologie


L'observation de Tananarive, en 1954 à Madagascar est l'une des observations d'OVNI les plus énigmatiques, ayant été vue par des centaines de témoins au-dessus d'une grande ville.


Les cas que l'on ne peut ignorer: Il y a des cas qui devraient être connu du grand public, car pour les scientifiques qui les étudient, ils nous disent... quelque chose. Pourquoi? Parce qu'ils réunissent un grand nombre de faits, de données, et qu'à partir de ces données on pourrait si l'on voulait bien s'en donner la peine, faire quelques hypothèses et en éliminer quelques autres.

Antananarivo, Madagascar

Antananarivo, communément appelée par les Français Tananarive, ville de Madagascar, capitale du pays et de la province éponyme. Elle est située dans la partie centrale de l'île de Madagascar, sur les pentes d'une arête rocheuse qui s'élève à environ 1 435 mètres (environ 4 700 pieds).

La ville est le centre économique, culturel, et administratif du pays. C'est le centre commercial pour une région de croissance, et les industries locales fabriquent de la nourriture, des produits du tabac, des textiles, et des marchandises dérivées du cuir. La ville a un aéroport international (Ivato). La ville est le siège de l'université d'Antananarivo (depuis 1961), possède un musée d'art et d'archéologie ainsi qu'un observatoire astronomique.

La ville a été fondée comme forteresse vers le début du XVIIe siècle par les rois Merina, qui en ont fait leur résidence principale dans les années 1790. La communauté s'est développée très rapidement alors que les rois merina, notamment Radama Ier, avaient le contrôle de la majeure partie de l'île au XIXe siècle. Les Français ont capturé la ville en 1895, et plus tard elle est devenue la capitale de la colonie française de Madagascar. Elle a continué d'exister en tant que capitale quand le pays a réalisé son indépendance en 1960.

L'observation:

Le 16 août 1954, à 17:00 un événement stupéfie des dizaines de milliers de témoins à Tananarive, Madagascar (on estime à 200.000 le nombre de témoins potentiels).

A 17:00, le personnel de l'agence d'Air France attendait l'arrivée du courrier postal, délivré par un "Constellation". Une heure après l'arrivée du Constellation, le courrier avait déjà été délivré et les membres de l'agence d'Air France, parmi lesquels M. Edmond Campagnac, ancien officier de l'artillerie et à ce moment là directeur technique d'Air France à Tananarive devisent entre eux près de l'Avenue de la Libération, la grande rue de Tananarive.

Soudain quelqu'un aperçoit dans le ciel une "boule vert électrique" descendant tout droit vers le sol. Le phénomène disparaît derrière une colline au niveau du Palais de la Reine, ils s'attendent alors tous à ce que la chose percute le sol et qu'ils vont entendre un bruit d'explosion.


Palais de la Reine

Mais la boule verte ne s'écrase pas.

Elle reparaît pourtant une minute après. Elle fait le tour des parties hautes de la ville, celle ci est construite sur et à l'intérieur de collines en fer à cheval. La chose entreprend alors de voler au-dessus de l'Avenue de la Libération, passant à quelque 50 à 150 mètres d'altitude devant des dizaines de milliers d'habitants médusés. En passant au-dessus des gens d'Air France, ceux-ci peuvent la voir d'assez près. M. Campagnac se rend compte que la lumière verte électrique est une sorte de plasma en forme de lentille, d'environ 40 mètres de long, "de la taille d'un DC4." Cette forme verte est suivie d'un engin d'aspect clairement métallique, argenté ou aluminium, en forme de ballon de rugby, de 40 mètres également. A l'arrière de cet engin métallique, des flammèches bleutées s'échappant vers l'arrière.

L'engin était totalement silencieux. M. Chanpagnac, dans son témoignage maintes fois répété publiquement, explique que l'objet ne faisait même pas le bruit de frottement sur l'air qu'un planeur sans moteur aurait produit.

Dans ce cas, il est notable que l'estimation de l'altitude a pu être faite de façon précise: en effet, en passant au-dessus des bâtiments de l'Avenue de la Libération, l'engin passait également devant les collines à l'arrière plan et non pas sur le fond du ciel.

Plusieurs phénomènes physiques ont été observés:

Tout d'abord, les témoins dans la ville entière ont pu constater que les éclairages des habitations s'éteignaient au moment ou l'engin passait précisément au-dessus d'eux, et se rallumaient aussitôt derrière son passage.

Ensuite les habitants ont vite remarqué que les animaux domestiques, les chiens dans toute la ville notamment, hurlaient à la mort. Lors de son trajet, l'objet est passé au-dessus du parc à bestiaux ou les paysans malgaches hébergeaient les animaux mis en vente sur le marché pendant la journée, tels des zébus. Tous ces animaux sont entrés dans un état de panique totale lorsque l'objet les survola, alors même que les avions qui survolaient le même parc régulièrement, et notamment le "Constellation" à 17:00 le même jour, ne provoquaient strictement aucune réaction des animaux, alors même que ces avions étaient bruyants et que l'OVNI, rappelons-le était lui, totalement silencieux.

Après avoir survolé Tananarive, l'engin est reparti vers l'Ouest. Deux ou trois minutes après, l'estimation en étant à cette approximation, un engin identique a été observé à 150 km de là au-dessus d'une ferme école. Là encore, les troupeaux ont été pris de panique. Le directeur de la ferme a du faire appel à des renforts afin de ramener les animaux qui s'étaient enfuis, risquant la mort dans des marécages. C'est cet appel aux renforts qui a permis au témoins de Tananarive d'entendre parler de cette seconde observation.

Brève discussion

Si l'engin observé était le même que celui de Tananarive, ce que sa description suggère bien que l'on ne puisse le prouver absolument, alors sa vitesse devait être de l'ordre de 3000 km/h. Aux dires du personnel d'Air France, le général Fleurquin, commandant en chef à Madagascar, a réuni une "commission scientifique" pour mener une enquête sur ces phénomènes. Aucune trace de cette enquête n'a pu être retrouvée dans les archives de l'armée de l'Air, cependant le n°6 du bulletin du GEPA (Groupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux) du 2e semestre 1964 a décrit cette observation. M. Campagnac se souvient parfaitement que c'est un jésuite, le révérend père Coze, directeur de l'observatoire astronomique à Tananarive, qui fut chargé de mener l'enquête et de noter des témoignages, incluant ceux des gens d'air France aussi bien que des paysans malgaches. Cette enquête à d'ailleurs permis de se rendre compte que le phénomène OVNI s'était déjà manifesté au malgaches en plusieurs occasions dans les années antérieures, mais était resté ignoré car personne n'avait jusqu'ici interrogé la population indigène sur ce genre de choses.

M. Edmond Campagnac, ancien directeur technique d'Air France à Tananarive, a participé à l'étude du cas pour le comité COMETA. Il s'est exprimé très clairement sur ce cas lors d'un débat télévisé concernant les OVNIS sur la chaîne de Télévision documentaire "Planète Forum" en 2001, appuyé par Jean-Jacques Vélasco, directeur du SEPRA, l'organisme officiel Français chargé des enquêtes concernant le phénomène OVNI.

Du fait de cet événement extraordinaire, son existence n'a pas été totalement bouleversée, mais toutefois, étant lui-même un scientifique de formation, il a voulu savoir ce qui se trouvait dans les dossiers militaires émanant de la gendarmerie, obtint une autorisation d'accès à ces fichiers secrets, et ce qu'il y a appris est tout à fait significatif. Mais ceci est une autre histoire.

M. Campagnac se souvient que l'enquête ainsi que certain témoins ont à ce moment envisagé qu'il pourrait s'agir de machines volantes humaines secrètes, par exemple une prototype Soviétique. Mais lui-même, comme la réalité historique que nous pouvons maintenant constater avec le recul, permettent de rejeter ce genre de possibilité: aucun "avion secret, même actuel, n'a le moindre rapport, visuellement, ou par les performances, par les manoeuvres, par le comportement, avec l'objet observé.

Jean Jacques Vélasco ne manque pas de signaler les aspects significatifs de ce cas:

Le fait du passage de l'objet entre des témoins visuels et des collines, permettant une évaluation des distances et donc des dimensions.

Le trajet même de l'objet, descendant à grande vitesse à la verticale pour ensuite effectuer un trajet plus lent et à l'horizontale.

Le phénomène physique des éclairages s'éteignant au passage de l'OVNI et se rallumant après.
Les phénomènes de réactions des animaux.

Le nombre colossal de témoins.

La nature culturellement diverses des témoins: "M. Campagnac à peut-être lu de la science fiction, mais il est assez douteux que les paysans malgaches aient tous été influencés par les comics de science-fiction US."
Le fait que le cas ne se produise pas aux Etats-Unis, suspecté d'être un terrain sociologique favorable à de tels phénomènes considérés alors comme illusoires ou frauduleux.

J'ajouterai moi-même quelques remarques:

Le trajet même de l'objet évoque quelque survol intelligent de la ville: après être descendu à la verticale jusqu'au point ou, si l'objet avait été inerte, non propulsé ou non contrôlé, il se serait écrasé au sol, l'engin est "remonté" et a longé la grande artère traversant la ville.

L'aspect visuel même de l'objet n'évoque aucunement quelque phénomène naturel nouveau, mais bien plutôt une machine volante propulsée par quelque technologie qui ne ressemble par ses caractéristiques visuelles et ses possibilités de manoeuvre à aucun engin d'origine terrestre de cette époque à nos jours.

Certes, nous n'avons là qu'une observation d'un objet volant, et non pas de ses éventuels occupants. Cependant, l'hypothèse la plus économe, la plus simple et la seule proposée jusqu'ici est qu'il s'agisse d'un engin volant extraterrestre. Certes, on peut envisager d'autres hypothèses, tel quelque phénomène parapsychologique dans lequel une ville entière ferait "apparaître" une hallucination, mais ce genre d'hypothèse est en soi non seulement très coûteuse, en remettant en cause tout ce que nous pourrions savoir sur la nature même de la réalité. Mais aussi infructueuse en ce sens que l'on ne voit pas, si on l'admet, quelle expérience ou voie de recherche pourrait être entreprise pour soit confirmer, soit invalider une telle hypothèse.

Au contraire, en considérant l'hypothèse qu'il s'agisse d'un engin extraterrestre, ne serait-ce qu'à titre "d'hypothèse de travail", nous pourrions, en y mettant un minimum de moyens, non seulement mener à nouveau une enquête de vérification, une enquête de complément, mais aussi entreprendre une réalisation de dispositifs de détection des traces physiques de ce type de phénomènes à l'échelle d'un territoire, non pas au seul usage militaire, mais également afin de permettre aux scientifiques de disposer en toute transparence de données physique, radar, infra rouge, électromagnétiques, électriques, photographiques notamment, sur les cas à venir.

Soucoupes volantes à Madagascar années 50

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien malgache Fandrosoam-Baovao, Madagascar, le 21 janvier 1955.


Agrandir cette image


Serait-ce la soucoupe volante visitant madagascar?

C'est pour la troisième fois qu'on a entendu parler de soucoupe volante visitant Madagascar. La première a été aperçue au-dessus de Fort-Dauphin au mois de Septembre 1954 vers 4h du matin, la seconde au-dessus de Tananarive vers la fin de l'année qui vient de s'écouler, et la troisième au-dessus de Majunga selon le communiqué reçu ci-dessous:

Un soir, entre 19h et demi et 20h moins le quart, un objet rond et lumineux a été vu au-dessus de la côte du district de Majunga et de Mitsinjo, et c'est Mr Quesnot, chef du district de Mitsinjo lui-même qui en a été un des témoins oculaires.

C'est un objet plat, un disque très lumineux, de couleur bleue verte et de la grandeur de la Lune qui a été aperçu au-dessus de Majunga. Il est venu du Nord-Est et a filé à une vitesse vertigineuse si bien qu'en très peu de temps il n'a plus été visible. Peu d'instants après, il a été aperçu à Mitsinjo et d'une luminosité si éclatante que toutes les régions qu'il a survolées furent éclairées. Il a pris la direction Ouest, vers la mer, et a disparu. Monsieur Quesnot a dit avoir observé la marche de cet objet pendant près de huit secondes. Il y a déjà quelques jours que cette soucoupe volante est apparue.

Tananarive 1954-2004

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Journal de l'Ile, Ile de la Réunion, le 16 août 2004.

En haut de mon travail sur les cas de 1954, vous pouvez écouter Edmond Campagnac parler à la TV devant Jean-Jacques Vélasco, Pierre Lagrange, Valérie Expert et d'autres d'un cas qu'il a découvert dans les dossiers militaires quand il dirigeait le GEPA.

Des ovnis survolent Tananarive 50 ans après, le mystère demeure

Il y aura cinquante ans demain, un événement hors du commun aurait eu lieu à Tananarive. L'anniversaire ne fera certainement l'objet d'aucune commémoration dans la capitale malgache, et pour cause: beaucoup des témoins de l'époque ne sont plus en vie. Les faits relatés (1) par la suite n'ont jamais été confirmés officiellement et provoquent encore une hilarité générale, ou un démenti catégorique, c'est selon.

Il s'agit d'un cas assez exceptionnel d'observation collective d'un objet volant non identifié (Ovni). Le Journal de l'île a pu reprendre contact, par téléphone, avec l'un des témoins les plus crédibles de cette scène, aujourd'hui âgé de 87 ans et installé en métropole. Il se nomme Edmond Campagnac et se souvient parfaitement du 16 août 1954.

"Un très gros ballon de rugby d'aspect métallique"

Polytechnicien, chef des services techniques d'Air France à Madagascar au moment de l'événement, il se trouve près de l'artère principale de l'agglomération, l'avenue de la Libération, en fin d'après-midi.

"Ça s'est passé alors qu'il faisait encore jour, à la sortie des bureaux. Des dizaines de milliers de personnes l'ont vu, à un peu plus de 250 mètres de hauteur, raconte-t-il. Cela avait la forme d'un très gros ballon de rugby d'aspect métallique."

Différents témoignages parleront bien de cet objet, ainsi que d'une "boule verte électrique" se dirigeant vers le sol avant de disparaître derrière le Palais de la Reine. Mais la "chose" réapparaît une minute plus tard, fait le tour des collines de Tana, puis survole l'avenue de la Libération à une altitude plus basse, devant la foule. Edmond Campagnac, qui a réitéré son récit maintes fois (notamment dans l'émission Les dossiers de l'écran), remarque alors que la couleur verte électrique provient d'une sorte de plasma en forme de lentille, de 40 mètres de long, suivi de cet engin qui ressemble à un ballon de rugby métallique. Le tout est totalement silencieux.

Ce survol aurait été accompagné d'anomalies relatées elles aussi par différents témoins.
Le responsable de l'observatoire mène l'enquête

Les éclairages électriques se sont éteints puis rallumés et les chiens ont hurlé à la mort. Lorsque l'objet a survolé le parc à bestiaux - destinés au marché, dans la journée -, ceux-ci ont eu une réaction de panique, notamment les zébus. L'engin est ensuite reparti vers l'Ouest. Deux à trois minutes plus tard, une forme identique a été remarquée 150 kilomètres plus loin, au-dessus d'une ferme école, provoquant une panique encore plus considérable dans les enclos.

"Il y a eu un rapport de fait par le responsable de l'observatoire astronomique, le père Coze, après une enquête", précise Edmond Campagnac. Les personnels d'Air France ont été bien sûr interrogés, tout comme les éleveurs et les agriculteurs témoins.

"Nous nous sommes rendu compte que certains Malgaches avaient déjà observé ce genre de phénomène. Nous, les Occidentaux, nous baissons trop la tête", explique cet ancien ingénieur qui a grandi en Extrême-Orient. Il n'existerait aucune photographie de cet événement: "Parmi les Européens, tout le monde sortait du travail, nous n'avions donc pas un appareil en bandoulière à ce moment-là." Selon lui, le responsable de l'observatoire a ensuite transmis les témoignages à l'armée de l'air. Depuis, ces documents n'ont jamais fait l'objet d'une quelconque communication de la part des autorités militaires ou politiques. Pour quelle raison ? Edmond Campagnac répond en citant Paul Valéry: "La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde."

Il faut dire que le contexte de la Guerre froide n'a pas simplifié les choses. Un climat de suspicion généralisée aurait amené certains témoins à déclarer qu'il pourrait s'agir de prototypes soviétiques ! Il n'empêche que le nombre très élevé de témoins ne peut que surprendre.

Quel crédit peut-on apporter au témoignage d'Edmond Campagnac ? Qui est-il réellement ? Scientifique de formation, il déclare avoir été prisonnier pendant la guerre en Allemagne. Il aurait été libéré par les Russes.

Après avoir terminé sa formation à Polytechnique, M. Campagnac est embauché par l'un des anciens responsables de l'Aéropostale, Didier Daurat. Il est envoyé à Madagascar comme directeur technique. Il s'occupe notamment de la formation du personnel local et de la maintenance des avions. Air France compte sur lui pour former ses commandants de bord (il est lui-même pilote).
La difficulté de retrouver des témoins

Il sera ensuite affecté à Saïgon pendant quatre ans. Au cours des années 50, les témoignages sur les Ovnis sont nombreux. Le polytechnicien y est confronté: "Déjà, à la Libération, des pilotes m'en avaient parlé", se souvient-il. Mais lorsqu'il explique en avoir lui-même vu un autre en Asie, le doute quant à sa crédibilité ne peut que persister.

"Nous étions dans l'avion avec des Américains. Les passagers ont soudain aperçu une sorte de cylindre d'une cinquantaine de mètres de long, qui semblait suspendu au-dessus de la forêt. Les conditions étaient mauvaises, mais des clichés ont été pris. Bien que le plexiglas des hublots ne soit pas d'une transparence parfaite, on voyait bien ce que c'était." Une rencontre du troisième type, passe encore. Mais deux...

L'ingénieur ne s'arrêtera pourtant pas là. Convaincu de la réalité de ce qu'il a aperçu à Tananarive et en Asie, il participe aux activités du groupe d'étude des phénomènes aérospatiaux (GEPA), qu'il présidera jusqu'en 1975, en prenant la succession du général Chassin. Cet officier - qui fut commandant et coordinateur de la défense aérienne des forces alliées en Europe centrale auprès de l'OTAN (de 1956 à 1958) - s'était notamment fait connaître pour son militantisme en faveur de l'Algérie française.

Edmond Campagnac affirme que le gouvernement - le ministre de la Recherche plus précisément - lui aurait autorisé l'accès aux archives de la gendarmerie, qui collectait par procès verbaux les témoignages de ce type.

"Ce que j'y ai découvert a confirmé mon impression", dit-il simplement. Les membres du GEPA, précisons-le, étaient persuadés de la réalité des Ovnis et souhaitaient la prouver. La crédibilité scientifique de cet organisme - non officiel - reste donc toute relative.

L'événement de Tananarive aurait tout de même était pris très au sérieux par le général De Gaulle, qui souhaitait créer une unité de recherche indépendante des Américains, sur cette question. L'idée prendra réellement forme quelques années plus tard au sein du Centre national d'études spatiales.

L'un des derniers responsables de ces services au CNES apporte d'ailleurs aujourd'hui son soutien à Edmond Campagnac (lire ci-après). Ce qui donne une nouvelle crédibilité aux témoignages relatifs à ce 16 août 1954.

Pour en avoir le coeur net, nous avons posé la question aux éventuels témoins de cette étrange rencontre (ils ne sont plus très nombreux) qui vivaient à Tana à l'époque. Les six personnes interrogées à la Réunion, par le biais de leurs proches, ont toutes répondu en éclatant de rire ou en affirmant que les faits sont complètement infondés. Toutes vivaient à Tana au moment des faits, l'une d'elles travaillait même comme speakerine pour l'un des médias de l'époque. D'autres témoignages ou réfutations pourraient être encore trouvés sur place, mais pour l'instant, le mystère demeure.

Article complémentaire: observation dans la même région

Observation d'un ovni durant 45 minutes sur l'île de la réunion

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Journal de l'Ile, La Réunion, le 15 Octobre 1999. L'auteur est Philippe Le Claire.

Voici un article bien plus factuel et intéressant que ce que publie d'ordinaire la presse francophone sur ce type d'événements. Il n'y est pas question de "fans de X-files pourchassant les petits hommes verts," comme cela est l'usage courant, mais des faits et circonstances de l'observation d'un OVNI entre les îles de Mdagascar et de la Réunion en 199.

Trois pilotes accompagnés par un OVNI

Eric Grignon, instructeur de l’aéro-club Roland Garros, Philippe Cadet, ingénieur à la DDE et Eric Lescaret, commercial, s’en revenaient tranquillement d’un long périple aérien sur Madagascar - Diégo-Suarez, Tamatave, Gillot soit 7 heures de vol - mercredi 13 Octobre 1999, quand, au cours de la dernière étape de leur navigation, au-dessus de l’Océan, entre la Grande Ile et la Réunion, alors qu’ils pratiquaient du VFR de nuit - à savoir du vol à vue nocturne, à la lumière des étoiles - à bord de leur Cessna 172, un appareil monomoteur, une "étoile" plus brillante que les autres attira leur attention. Ils avaient décollé de Tamatave à 12 h 40 temps universel, soit 16 h 40 heure de la Réunion, on dit "temps Zoulou" dans le jargon des pilotes, et il était 15 h 15 T.U. quand la chose s’est produite, à 110 nautiques de la Réunion, radiale 134 de Gillot.

Eric Grignon, l’instructeur explique dans quel contexte: "La nuit était entamée car nous avions le coucher sur notre arrière (Ndlr: à l’Ouest), le ciel était bien sombre. Un point lumineux a attiré notre attention sur notre avant-gauche, à 11 h. On ne l’a pas vu apparaître parce que vraisemblablement il était noyé dans les étoiles. Nous cherchions une lumière qui nous indiquerait la Réunion, et l’un de nous a dit: "À gauche, il y a une lumière”. Mais la Réunion à gauche, ce n’était pas possible, à cause du cap, il ne pouvait y avoir de doute car nous avions un GPS en plus du reste... C’est sa luminosité qui nous a donc amené à le remarquer..." Pour Philippe Cadet, pilote lui aussi, qui était installé en place arrière, "le point lumineux était extrêmement brillant, et sa taille était d’environ trois fois celle de Vénus..."

Les trois hommes commencent alors à s’interroger sur la nature de ce qu’ils voient au travers du Plexiglas de leur cockpit. "Un bâteau? Vous savez, la nuit, en avion, les lumières d’un bâteau sur la mer, avec les illusions d’optique, ça peut tromper. Mais ce n’était pas ça parce que le point lumineux bougeait. On a commencé à gamberger sérieusement!"

Quand les trois hommes ont commencé à constater des déplacements notables, ils se sont réellement inquiétés. Philippe Cadet explique: "Eric a pensé que c’était un "trafic," un avion, il a donc appelé la tour de Gillot..." Eric Grignon contacte donc Gillot sur VHF et signale: "un appareil dans mon avant gauche", à telle distance approximative, "dont la trajectoire paraît convergente..." En l’air, surtout en VFR de nuit, on ne peut se permettre de prendre le moindre risque de collision. La tour de Gillot répond et assure l’équipage d’India Tango qu’il n’y a aucun vol dans leur secteur. Le seul appareil à se déplacer dans l’espace aérien Réunion-Madagascar, à ce moment-là, est un Air Austral dont la route est extrêmement éloignée de la leur...

Modérément rassurés, les trois hommes décident de procéder le plus rationnellement possible et d’éliminer toutes les hypothèses fallacieuses. "C’était peut-être un effet lumineux parasite, un reflet à travers le plexi..."

Eric Grignon prend les commandes et stabilise parfaitement l’avion sur ses trois axes. L’équipage procède à une triangulation manuelle sommaire et constate en un premier temps que le point lumineux ne bouge pas... "Sur le coup, on a été rassurés et puis... hop, ça a commencé... ce n’était pas une illusion d’optique, ni le fruit d’un mouvement relatif! Ça a duré 45 minutes, jusqu’à ce que nous entamions notre descente et que le plafond de nuages nous cache la chose... la première couche était à 5.000 pieds..."

Eric Grignon, certain d’être confronté à un appareil volant non identifié rappelle la tour et confirme son observation initiale. Gillot contrôle et informe à son tour le vol Air Austral de ce qu’il se passe quelque chose d’anormal. Le commandant de bord du 737 confirme qu’il a bien reçu et qu’il ouvre l’oeil...

De ce moment l’équipage d’India Tango va bénéficier d’un spectacle rare, "C’est un peu comme lorsque les dauphins accompagnent un bateau... Dans notre cas c’était ce point lumineux qui nous précédait et qui jouait avec nous!"

Selon Eric Grignon, "on avait du mal à estimer la distance et la taille de l’engin, la nuit, faute de références ; soit l’engin était éloigné et alors la vitesse et l’ampleur des déplacements est remarquable, soit il était petit et tout près, et le caractère extraordinaire de ses déplacements s’explique mieux..."

Ces déplacements constituent le caractère étonnant de l’observation: "Il effectua des changements de trajectoire instantanés, à l’horizontale. Or un virage de cette ampleur, un 180° prend au moins une bonne minute, là, c’était moins d’une seconde! Au début les mouvements s’effectuaient surtout à l’horizontale, puis les déplacements sont devenus verticaux... Des taux de montée hallucinants! Et pareil dans l’autre sens!"

Pour qui connaît un tantinet les réalités liées au déplacement aériens, il est évident qu’une telle voltige n’appartient pas au domaine du possible que nous offre la technologie contemporaine. Les matériaux ne supportent pas les facteurs de charge qu’impliquent de tels changements de trajectoires, quant aux pilotes, n’en parlons pas... En voltige moteur, les meilleurs mondiaux ne s’aventurent que rarement au-delà du + 10, - 10, syncope oblige. En jet, les facteurs de charge encaissés par les pilotes équipés de combinaison anti-G sont encore moindres, rarement plus de 7 G, bien que le temps passé sous effort soit plus long, dans le cas des virages à haute vitesse par exemple.

Les trois hommes du Cessna ont assisté à un spectacle de haute voltige extraordinaire sur 80 nautiques, soit environ 160 km.

Eric Grignon n’a aucun doute sur le caractère "étranger" de l’engin: "Sûr que ce n’était pas un avion de ligne! Ou alors, je vous laisse imaginer l’état des passagers! Un chasseur? Qu’est-ce qu’il ferait par là? Et puis, un chasseur ne s’amuse pas à brûler du pétrole pour le plaisir. Et là, pour faire le centième de ce que nous avons vu, un chasseur se serait rapidement trouvé à sec!

Même témoignage de la part de Philippe Cadet qui de sa place arrière ne perdait pas une miette du spectacle. "Il faisait des évolutions de droite à gauche, assez rapides, puis en biais, sur une trajectoire d’éloignement par rapport à nous... et il revenait. On l’a vu monter à une vitesse pas possible... Il n’y avait pas de trace de propulsion, ni de feux de position ; pas non plus de variation d’intensité de la lumière, une couleur blanche, constante... C’était hallucinant! À un moment donné Eric m’a dit "Regarde!" L’engin plongeait vertigineusement à une vitesse fantastique, et puis hop, il est remonté dans l’autre sens tout aussi vite!"

Au-delà du spectacle qu’ils apprécient, les trois pilotes sont un tantinet inquiets. Seuls au-dessus de l’Océan à bord d’un tout petit monomoteur! "On avait peur qu’il ne s’approche trop... on ne sait jamais, le rayonnement possible de l’engin aurait pu nous priver d’énergie électrique, et alors, c’était le grand bain... Mais il ne s’est rien passé de tel, l’engin paraissait jouer avec nous, tout en se tenant à distance respectueuse... Il était là, il nous observait, et nous le montrait, comme en avion on se signale en battant des ailes..."

Lorsque le Cessna 172 de l’aéro-club de Roland Garros a entamé sa descente, il a percé la couche nuageuse qui s’étalait dans le ciel à 5.300 pieds... "On l’a perdu de vue à 4.500 pieds... J’espérais que la tour puisse le voir et nous confirmer la présence de notre poisson pilote en visuel, mais les nuages l’ont dérobé à l’observation..."

L’équipage d’India Tango racontait hier à Gillot son aventure à qui voulait bien l’entendre. On les comprend, un tel événement n’arrive pas tous les jours. Mais leur "histoire" restera dans les annales de l’aéronautique locale, déclarée officiellement comme incident de vol, et parallèlement explicitée devant les enquêteurs de la gendarmerie nationale.

Dans les états-majors des quatre régions aériennes françaises, la sécurité militaire reçoit régulièrement les enquêtes menées par la gendarmerie sur toutes les observations déclarées. Si l’ufologie n’est pas encore une science exacte, il y a longtemps que ce qui en constitue l’objet est pris au sérieux par l’État et la défense nationale.

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