Quelques médiums russes à effets physiques.

par damino - 2934 vues - 0 com.
Fantôme, esprit, paranormal


Je propose, ici, de prendre connaissance de quelques médiums russes à effets physiques. J'évoque surtout la célèbre Nina Kulagina (décédée en 1990), mais je donne aussi les informations disponibles sur Alla Vinogradova, Boris Ermolaev, Elvira Schevchik et Ivan Dekhtiar.

 

I. Nina Kulagina :


a) Robert Tocquet :

La Soviétique Nelya Mikhailova, alias Nina Kulagina, est née en 1927 (et est décédée en 1990).

Lors du siège de Leningrad par les Allemands elle fut blessée par l’éclatement d’un obus. C’est peut-être ce grave accident qui est à l’origine de ses facultés télékinétiques.

« Je ne savais pas, il y a encore quelques années, que j’étais capable de faire mouvoir un objet à distance. C’était un jour où j’étais bouleversée et très en colère. Je m’avançais vers un buffet qui se trouvait dans mon appartement, lorsque, soudain, une carafe, qui était rangée dans ce meuble, se dirigea vers le bord de l’étagère, tomba et se cassa en mille morceaux.

Après cela toutes sortes de changements commencèrent à se produire dans mon appartement. Les objets semblaient en quelque sorte être attirés vers moi comme s’ils étaient devenus des êtres animés. » (N. Kulagina)

Des chercheurs des pays de l’Est, tels que Vassiliev, Rejdak, Naumov, Zverev, Sergeyev, etc., constatèrent qu’elle pouvait faire mouvoir à distance et à volonté des objets divers : morceaux de pain, cigarettes, allumettes, etc.

« Il suffit, par exemple, qu’elle promène doucement la main au-dessus d’un tas d’allumettes pour qu’elles se rassemblent et glissent le long de la table. Elle a également déplacé de la même façon un saladier placé entre des assiettes, sans que celles-ci bougent. Elle est parvenue aussi à faire mouvoir simultanément cinq cigarettes disposées verticalement sous un large cube de plexiglas, donc manuellement inaccessibles.

Bien entendu on chercha des fils invisibles, on radiographia Nelya et on la soumit à des appareils de détection ultra-sensibles pour découvrir s’il existait un ‘‘truc’’ génial qui, habilement dissimulé, lui aurait permis de réaliser ses prouesses, mais ce fut en vain. » (Robert Tocquet)

Cette observation de Robert Tocquet (et bien d’autres éléments, dont les modifications physiologiques – voir plus loin – constatées chez elle lors de ses démonstrations télékinétiques) rend caduques les insinuations de certains rationalistes (le « zététitien » Henri Broch, l’illusionniste Gérard Majax, etc.) prétendant expliquer les « pouvoirs » de Nina Kulagina par de vulgaires « trucs » employant des aimants ou des fils. Dans une émission de France 3, en mai 2000 (il s'agissait d'une émission de Sylvain Augier), on a ainsi vu Henri Broch faire une démonstration de déplacement de l’aiguille d’une boussole (avec un petit aimant dissimulé), en prétendant que Nina Kulagina parvenait à ce résultat en utilisant un aimant. Et Henri Broch n’a pas manqué d’évoquer une fraude constatée (mais il ne s’agissait pas, en fait, de télékinésie) en 1964.

De même Martin Gardner (1972) écrivit à tort que Stanley Krippner « n’ignore pas que Mme Kulagina est un agréable charlatan » ayant adopté un nom de scène (« Ninel ») et appartenant au monde du spectacle. En fait elle n’est jamais apparue sur scène. Martin Gardner citait une dépêche provenant de Moscou, et datée de mai 1968, qui affirmait que Nina Kulagina avait utilisé des aimants cachés. Un mois après, la "Pravda" accusa la médium de réaliser des « tours de passe-passe » et la traita d’escroc. Tout cela - qui relève de l’information tendancieuse et de la diffamation - ne rend pas justice à l’étendue des travaux effectués avec ce sujet PK, lesquels établissent indiscutablement, pour la personne objective, la réalité des phénomènes observés.

« La plus extraordinaire démonstration confirma ses pouvoirs sans discussion possible. On mit dans un saladier en verre de l’eau salée dans laquelle un œuf fut cassé avec précaution, et l’on demanda à Nelya, placée à 1,80 m du saladier, de séparer le blanc du jaune sans aucune intervention manuelle. Ce qu’elle fit après des efforts et un épuisement qui se traduisirent par une perturbation de tous ses tracés électriques cérébraux. Après quoi elle réunit à nouveau le jaune et le blanc. » (Robert Tocquet)

Voici un autre test curieux (réalisé par les docteurs Rejdak, Zverev, Sergeyev, et par Monsieur Blazek). Un bol de verre fut rempli de fumée puis retourné et posé sur une table devant la médium. A distance, et à travers le verre, elle coupa en deux le nuage de fumée comme s’il s’agissait d’une matière solide. Parmi les autres effets provoqués par Nina Kulagina il y eut ceux-ci :

Des effets thermiques. Lorsqu’elle serrait son avant-bras au-dessus du poignet d’une personne elle produisait une sensation de chaleur intolérable qui ne pouvait être endurée que pendant deux ou trois minutes et qui laissait des traces rouges plus ou moins importantes.

L’impression d’un papier photographique. Elle pouvait faire apparaître, sur un papier photographique, les lettres « A » ou « O », ou, après l’avoir vue, une silhouette ou une image.

L’identification de la couleur d’un objet. Elle pouvait donner la couleur des objets en les touchant à peine (et sans pouvoir, bien sûr, voir cette couleur).

Nina Kulagina était profondément exténuée au cours et surtout à la fin de ses expériences :

« Son pouls est imperceptible, son visage est pâle et crispé, son électrocardiogramme accuse une certaine arythmie. On a également constaté une augmentation de sa glycémie, des perturbations endocriniennes et une perte de poids pouvant atteindre 2 kilos. Son organisme tout entier est affaibli comme s’il avait subi un choc considérable. » (R. Tocquet)

Le docteur Sergeyev a mis au point un dispositif permettant d’enregistrer les champs biologiques (électrostatiques et magnétiques) à une distance d’environ un mètre du corps, sans aucun contact direct. Il constata que le champ biologique décelé autour de Nina Kulagina était beaucoup plus fort que chez la moyenne des individus. Il vit aussi que les régions occipitales de son cerveau produisaient un voltage cinquante fois supérieur à celui que l’on peut détecter dans les parties frontales, alors que chez la plupart des individus il n’est que trois ou quatre fois plus grand. En outre, chaque fois que les objets placés devant Nina Kulagina commençaient à remuer, les puissants champs magnétiques présents autour de son corps manifestaient une activité rythmée.

« Je crois que ces vibrations des champs de force entourant le corps de Mikhailova agissent comme des ondes magnétiques. Au moment où ces vibrations ou ces ondes se manifestent, elles obligent l’objet que frappe le regard de Mikhailova, même s’il n’est pas magnétique, à se comporter comme s’il était magnétisé. C’est pourquoi l’objet en question est, soit attiré vers elle, soit repoussé. » (Sergeyev) (1)

(Je précise que "Mikhailova" désigne aussi Nina Kulagina.)

 

b) Rémy Chauvin :

Dans un ouvrage paru en 1980 l'éthologiste Rémy Chauvin a aussi évoqué le cas de Nina Kulagina. Il note qu’elle pensa qu’elle était peut-être douée de facultés paranormales lorsqu’elle remarqua qu’elle choisissait sans se tromper et à tâtons des fils de couleur qui lui convenaient pour son ouvrage. On étudia d’abord sa « vision dermoptique », c’est-à-dire sa faculté à voir les couleurs avec les mains. Vassiliev lui demander d’essayer de dévier l’aiguille d’une boussole, ce qu’elle fit. Nina Kulagina a précisé à Thelma Moss qu’elle s’est aperçue de quelque chose d’anormal au moment où elle cherchait ses fils de couleur : de petits objets semblaient se déplacer « spontanément » devant elle.

Chijov (de l’Institut de métrologie) semble avoir détecté un fort champ magnétique autour du corps de Nina Kulagina. Les chercheurs trouvèrent tout de suite que le sujet pouvait déplacer des objets qui n'étaient pas magnétiques, comme des tubes d’aluminium ou du plexiglas.

Les objets à déplacer étaient mis sur la table ou posés sur le sol. Nina Kulagina était assise près d’une table, se tenait debout ou même tournait le dos aux objets. Au début elle restait immobile en présence de la table d’expérience. Puis elle tendait les mains vers les objets, à quelques centimètres d’eux. Dès que le mouvement était déclenché elle pouvait écarter les mains jusqu’à vingt centimètres, ou même deux mètres, sans que le phénomène s’arrête. Elle disait que se balancer sur sa chaise l’aidait.

Quels étaient les objets déplacés ? Leur forme, leur nature, leur poids (jusqu’à une certaine limite qui était de 500 grammes, rien n’indiquant qu’elle était incapable de la dépasser), lui étaient indifférents.

Elle pouvait déplacer des cigarettes en position verticale, celles-ci conservant leur équilibre sur une distance d’une quarantaine de centimètres :

« Les expérimentateurs trouvèrent qu’on pouvait reproduire en partie ce phénomène en plantant une aiguille d’acier à l’intérieur de la cigarette et en insérant un aimant mobile au-dessous du plateau de la table. Toutefois il est difficile, par cette technique, de maintenir la cigarette droite sur plus de 50 mm de parcours, beaucoup moins que ce que peut faire Kulagina, apparemment sans effort. Bien entendu, dans ces expériences, on contrôla l’absence de tout aimant sous la table. » (R. Chauvin)

Le mouvement était lent et rarement continu. Il survenait par saccades de durée irrégulière et ne se prolongeait pas au-delà de quelques centimètres. La vitesse était à peu près constante et consistait en une sorte de glissade.

Nina Kulagina pouvait agir sur plusieurs objets à la fois, ou choisir, dans une collection d’objets, celui qu’elle voulait mouvoir. Les films montrent, cependant, que lorsqu’elle essayait par exemple de déplacer une seule allumette dans un paquet, les autres allumettes se déplaçaient aussi quelque peu, le point d’application de la force n’étant pas strictement défini.

Elle pouvait aussi déplacer simultanément plusieurs objets dans différentes directions, comme des allumettes disposées en étoile partant chacune de son côté et s’arrêtant à des moments irréguliers.

Elle pouvait aussi agir sur des objets en mouvement (comme un pendule). En 1975 Keil et Fahler utilisèrent, comme "objet cible", une balle de tennis suspendue - par un ressort spiral - à l’intérieur d’un cube de plexiglas, la balle oscillant comme un pendule. Les oscillations se firent violentes, et la balle heurta plusieurs fois les parois du cube. Les expérimentateurs ne décelèrent, pendant le phénomène, aucun mouvement de Nina Kulagina, ni de la table. La balle s’est une fois abaissée de quinze centimètres et s’est maintenue sur la base du cube tout en se déplaçant lentement vers Nina Kulagina. Le ressort était alors fortement tendu. Quand Nina Kulagina relâcha son emprise la balle revint très brusquement à son point d’équilibre.

Nina Kulagina pouvait aussi influencer à distance les plateaux d’une balance. Herbert plaça des poids de trente grammes dans chacun des plateaux. Elle put maintenir l’un d’eux en bas pendant six à huit secondes. Un poids additionnel de dix grammes dans l’autre plateau ne modifia pas l’effet. Dès que Nina Kulagina cessa d’exercer son action le plateau le plus lourd descendit aussitôt.

Rémy Chauvin distingue les effets « électriques », biologiques et photographiques :


1. Les effets « électriques » :

Il semblait qu’un champ électrique était produit au voisinage des objets que Nina Kulagina cherchait à influencer, mais l’interposition d’un écran électrostatique n’avait pas d’effet.

Elle ne pouvait pas influencer un objet placé dans le vide, ni par temps d’orage.

Elle n’avait pas d’action sur un électroscope, mais elle pouvait provoquer la luminescence de cristaux luminescents et modifier la lumière émise par des cristaux liquides.


2. Les effets biologiques :

Suivant une observation de Montague Ullman en 1971 Nina Kulagina pouvait modifier les battements d’un cœur de grenouille isolé, de telle manière qu’ils s’arrêtaient (comme sous l’effet d’une décharge électrique) et ne pouvaient plus être produits.

Elle disait pouvoir redonner vie à un poisson en état de mort apparente (le ventre en l’air), de manière à ce qu’il puisse nager à nouveau au moins pendant quelques minutes.

Nina Kulagina a induit chez une personne sceptique des modifications ‘‘électrocardiographiques’’ ressemblant à celles d’une thrombose coronaire aiguë (sensation d’un écrasement du thorax avec angoisse insupportable, impression de mort imminente, suffocation et sidération des réflexes).

Ayant posé sa main sur le bras de plusieurs expérimentateurs, Nina Kulagina a produit une sensation de chaleur insupportable avec traces de « brûlures » visibles plusieurs heures après. Un thermomètre placé sous la main de Nina Kulagina n’a enregistré aucune montée thermique.


3. Les effets photographiques :

Les chercheurs russes ont signalé que Nina Kulagina pouvait produire des images sur un papier photographique :

Lorsqu’elle essayait de mouvoir par télékinésie un rouleau de papier photographique, celui-ci semblait être en partie impressionné, de manière diffuse.

On a placé un film négatif de trente-cinq millimètres dans une enveloppe opaque autour de la tête de Nina Kulagina, pendant que celle-ci s’efforçait de déplacer des objets, cela pendant une quarantaine de minutes. C’est sur les côtés et à l’arrière de la tête que les effets furent plus nets, sous forme de sortes d’étincelles ou de panaches. La partie du film placée en contact avec le front était pratiquement vierge. (Film noir et blanc 21 DIN.)

Nina Kulagina considérait qu’en général l’interposition d’un écran entre elle et l’objet à mouvoir la gênait notablement. Ses performances semblaient s’améliorer par l’effort. Elle ne paraissait cependant pas se livrer à une préparation avant un test.

« Les observateurs américains qui venaient la voir, quelquefois à l’improviste, ont remarqué qu’elle était capable de donner de bons résultats alors qu’elle venait à peine de quitter ses tâches ménagères. »

Comme tous les médiums Nina Kulagina était très gênée par la présence d’observateurs hostiles ou soupçonneux. Elle parvenait cependant à faire apparaître les phénomènes, mais il lui fallait alors plusieurs heures d’effort. Ou alors elle demandait aux observateurs de s’éloigner un moment. Lorsqu’ils étaient partis et que le phénomène était apparu, ils pouvaient rentrer, leur présence n’étant plus une gêne.

La température n’était pas modifiée, ni autour d’elle, ni autour des objets déplacés.

 

Les modifications physiologiques :

En relation avec la production du phénomène on a noté chez Nina Kulagina :

L’augmentation du rythme cardiaque, parfois jusqu’à 240 battements à la minute, le phénomène pouvant néanmoins se produire sans accélération notable du rythme cardiaque.

Une perte de poids pouvant atteindre deux kilos en une séance (en deux heures). Le mari de Nina Kulagina a constaté une perte de huit cents grammes au bout d’une heure, et Zdenek Rejdak de huit cents à mille grammes au bout de trente minutes. Ceci est inexplicable, car cela ne pourrait se produire en un si bref laps de temps qu’après un travail physique exténuant et une perte massive d’urine. Et il n’y a, bien sûr, trace ni de l’un, ni de l’autre.

Une fatigue, un épuisement extrême (après certaines séances).

Une augmentation du taux de sucre sanguin.

Des douleurs dans les pieds et les jambes, dans la partie supérieure de la colonne vertébrale et dans la nuque.

Une soif.

Une perte de sommeil.

On croit savoir que les modifications de l’EEG étaient « exceptionnellement amples ». (2)

 

c) Stanley Krippner :

Le parapsychologue américain Stanley Krippner a également évoqué le cas Kulagina, dans un livre paru en France en 1985 aux éditions du Rocher : « Les pouvoirs psychiques de l’Homme ». Il cite Zdenek Rejdak qui précisait que L. L. Vasiliev avait découvert les facultés PK de Nina Kulagina en lui demandant de tenter de déplacer l’aiguille de la boussole, ce qu’elle fit. Stanley Krippner note ceci :

« Kulagina a été accusée de fraude, mais il n’existe aucune preuve du fait qu’elle ait triché dans ses démonstrations PK. »

Un puissant champ magnétique fut détecté autour du corps de Nina Kulagina. D’aucuns prétendirent (Chijov en 1968, Vladimir Lvov en 1968) qu’elle dissimulait des aimants. Or :

1° Zdenek Rejdak (1973) informa Stanley Krippner qu’il avait passé des détecteurs de métal autour du corps de Nina Kulagina.

2° De nombreux objets déplacés par Nina Kulagina n’étaient pas métalliques.

Le mathématicien et physicien soviétique Alexander Kitaigorodsky (1966) accusa aussi Nina Kulagina de tricherie, en évoquant l’utilisation de fils, de cheveux, etc., attachés aux objets et aux genoux. Zdenek Rejdak précisa à Stanley Krippner qu’il avait envisagé cette possibilité, mais qu’elle était infondée.

Vladimir Lvov accordait une grande importance au rapport d’une commission d’étude (S. V. Gorvatsevich, M. G. Boguslavsky, A. I. Kartashev, L. B. Laugans, N. A. Smirnov). Lvov (1974) précise que Nina Kulagina, qui a été observée par la Commission dans un laboratoire de Leningrad, ne parvint ni à arrêter le balancier d’une horloge, ni à déplacer des poids lourds en travers d’une table. Ce que Lvov a omis de mentionner c’est cette partie du rapport (Demikov, 1974) :

« En ce qui concerne le déplacement d’objets légers, dont un tube en aluminium ayant un diamètre de 20 mm et une hauteur de 46 mm, un verre, des allumettes, etc., la Commission confirme qu’il y a effectivement eu mouvement. Le tube en aluminium a bougé de 90 mm environ, ainsi que le verre. Le premier s’est déplacé tant sous une protection transparente que sans. Les observations des membres de la Commission ont été réalisées d’une part de très près et d’autre part à distance grâce à des caméras de télévision. »

Kolodny (1977) indiqua que cette étude avait été financée par l’Institut de météorologie. Le Comité était incapable de fournir une explication aux phénomènes observés. Les mesures prises ont confirmé l’absence de champs électrostatiques ou magnétiques, ainsi que de courants d’air.

En mars 1974 le magazine "Time" publia un article contre la parapsychologie, et déclara, à propos de Nina Kulagina, que celle-ci trichait, des scientifiques soviétiques l’ayant surprise plusieurs fois en flagrant délit. Stanley Krippner écrivit au "Time" pour qu’on lui communique les noms de ces scientifiques, et il demanda aussi la preuve qu’elle était montée sur scène sous le nom de « Ninel ». La réponse fut celle-ci :

« … Toute l’enquête concernant cet article a été mal menée, et en dépit de nos recherches approfondies nous ignorons malheureusement qui a induit en erreur notre reporter… Elle se souvient d’avoir cité un article de (Martin Gardner)… (et) d’avoir eu une conversation téléphonique avec lui… » (Storfer, 1974)

Conclusion de Stanley Krippner :

« Cette étrange anecdote démontre, s’il en était besoin, combien les mensonges et les calomnies ont la vie dure. »

Et ce, jusqu’à (par exemple) l’émission de Sylvain Augier en mai 2000, avec le « zététitien » Henri Broch (et ses copains), émission mentionnée plus haut. Le cas de Martin Gardner (un journaliste scientifique de la revue « Scientific American ») illustre, parmi d’autres tristes exemples, le manque d’objectivité et la désinformation dont font preuve certains individus dès qu’il s’agit d’aborder des sujets pour lesquels ils sont totalement réfractaires. Et ces individus ont la prétention d'incarner la science et la rationalité !

 

- Déplacement d’objets au repos :

Au début Nina Kulagina tenta d’éloigner des objets d’elle, puis elle parvint à les attirer vers elle.

Les surfaces sur lesquelles les objets au repos étaient déplacés variaient du verre au plexiglas en passant par le bois. Elles étaient parfois recouvertes d’une nappe. Il n’y avait que des différences infimes en ce qui concerne la manière dont les objets se mouvaient par rapport aux surfaces.

Nina Kulagina trouvait qu’il était relativement facile de déplacer des objets longs dans une position verticale : étuis à cigares, hauts ustensiles en verre, cigarettes.

Les glissements continus ne duraient que quelques secondes. Elle en a déplacé sur des distances supérieures à quarante-cinq centimètres, mais jamais en un seul mouvement ininterrompu.

Le mouvement complet n’est pas imputable à une forme d’impulsion initiale, mais les mouvements sont suffisamment lents pour requérir l’exercice d’une force tout au long du déplacement.

La taille des objets déplacés variait de celle d’une simple allumette à celle d’un grand vase.

Elle a réussi à faire bouger une allumette parmi d’autres qui jonchaient la table, et ce, selon une trajectoire prédéterminée (Rejdak, 1969).

Pratt et Keil (1973) observèrent ses tentatives pour déplacer un objet qui se trouvait à l’intérieur d’un cube de plexiglas scellé (de dix centimètres de côté). Le cube lui-même s’animait. Ils disposèrent du gravier sur une table et demandèrent à Nina Kulagina de déplacer, à travers, un cylindre d’environ cinq centimètres de diamètre. En se mouvant le cylindre écarta les minuscules cailloux comme si aucune force PK n’agissait sur le gravier lui-même.

Nina Kulagina a essayé de faire évoluer une tache d’encre sur une feuille de papier. L’encre s’étendit d’abord en suivant le mouvement, puis elle se transforma en une mince ligne de deux centimètres de longueur, dissociée de la tache originale.

Elle pouvait déplacer simultanément plusieurs objets :

Herbert (1970) rapporta qu’il était arrivé que de petits objets évoluent ensemble.

Pratt et Keil (1973) virent deux objets se déplacer dans la même direction.

Keil et Fahler (1975) virent que parfois un objet bougeait jusqu’à ce qu’il en rencontre un autre et qu’alors il le poussait.

Keil et al. (1976) ont mentionné le déplacement de plusieurs objets en des directions inverses.

 

- Modification du mouvement des objets :

On a rapporté que Nina Kulagina a :

- Fait faire dix tours complets de 360° à l’aiguille d’une boussole (Rejdak, 1969).

- Arrêté le mouvement d’un pendule et induit son balancement dans une direction différente (Kulagin, 1971).

- Accéléré le mouvement d’une balle de ping-pong suspendue à un léger ressort fixé à la face supérieure d’un cube de plexiglas (Keil et Fahler, 1975).

Herbert (1973) utilisa un hydromètre flottant sur une solution saline saturée, entouré par une grille métallique reliée à la masse, et contrôlé par une sonde électrostatique sensible. Nina Kulagina n’avait jamais travaillé avec ce dispositif. Alors qu’elle regardait fixement dans la direction de l’hydromètre, il se dirigea vers la paroi opposée du réservoir distante de plus de six centimètres. L’hydromètre demeura stationnaire pendant deux minutes, puis il revint vers la paroi du réservoir qui était la plus proche de Nina Kulagina. La sonde électrostatique n’enregistra aucun changement durant ces mouvements.

On rapporte que Nina Kulagina fit se mouvoir les plateaux d’une balance en équilibre et qu’elle les immobilisa ensuite alors qu’un poids de dix grammes avait été ajouté sur l’un d’eux. Le plateau le plus lourd s’abaissa dès qu’elle relâcha son effort (Kulagin, 1971).

En 1971, à Moscou, Edouard Naumov donna à Stanley Krippner une photographie de Nina Kulagina conservant en suspension entre ses deux mains ce qui semblait être une balle de ping-pong. G. A. Sergeyev confia à Keil qu’il avait observé ce phénomène.

 

- Modification des systèmes biologiques :

Le 10 mars 1970 Sergeyev a supervisé le travail de Nina Kulagina sur des cœurs de grenouilles. Elle se concentra sur le cœur se trouvant dans un récipient en verre, en lui ordonnant de battre plus rapidement ou plus lentement. Des électrocardiogrammes montraient que l’organe réagissait à ses ordres. Elle arrêta tout à fait les battements du coeur douze minutes environ après le début de l’expérience. L’électrocardiographe enregistra une soudaine augmentation de l’activité électrique juste avant l’arrêt, comme lors d’une décharge électrique. Les impulsions électriques échouèrent à faire redémarrer le cœur. (Herbert, 1973.)

Nina Kulagina a raconté à des chercheurs qu’elle avait ranimé des poissons dans un aquarium, alors qu’ils paraissaient morts. (Keil et al., 1976.)

On a rapporté qu’elle produisait une chaleur extrême en plaçant sa main sur l’avant-bras d’une autre personne. Herbert (1973) déclara que cette chaleur engendrait une douleur intolérable. Keil et Fahler (1975) ressentirent la chaleur et la douleur. L’un et l’autre présentèrent des « traces de brûlure » sur les bras, qui persistèrent durant plusieurs heures. La main de Nina Kulagina et le bras de Fahler étaient séparés par un thermomètre au mercure, et ce dernier n’enregistra aucun changement.

 

- Effets photographiques :

Sergeyev déclara que Nina Kulagina avait réussi à influencer un film non exposé qui avait été enfermé dans des enveloppes opaques. En 1977 on donna à Stanley Krippner des reproductions de certaines de ces tentatives. Les photos montraient des croix blanches et floues aux endroits de la pellicule où Nina Kulagina avait concentré son regard et déplacé ses yeux de haut en bas et latéralement. Edouard Naumov remarqua que le rythme cardiaque de celle-ci augmentait et que le champ électrique entourant son corps diminuait. En 1970 Pratt ne put reproduire ces résultats en utilisant un film Polaroïd, mais, en 1972, Herbert obtint des effets voilés sur un agrandissement papier.

Edouard Naumov remit aussi à Stanley Krippner des clichés représentant des disques blancs brillants sur des arrière-plans noirs. Ils avaient été obtenus en plaçant un film négatif de trente-cinq millimètres dans un « capuchon » opaque autour de la tête de Nina Kulagina, alors qu’elle s’essayait à la PK.

« Les effets obtenus étaient des éclairs nets et suggéraient des décharges d’un haut degré de magnitude. » (Keil, Herbert, Ullman et Pratt, 1976)

Larissa Vilenskaya (1977) suggéra que ces phénomènes impliquaient « des oscillations électromagnétiques émanant des yeux de Kulagina ».

Pratt et Keil (1973) ont déposé une bobine de film Polaroïd au sommet d’un cylindre que Nina Kulagina s’apprêtait à faire bouger. En dépit du fait que ce dernier changeât de place de manière inexpliquée, le film ne fut pas affecté. Le rapport original mentionnait cependant que le film avait été déposé au-dessous de l’objet et non pas au-dessus.

 

- Caractéristiques diverses :

Nina Kulagina serait parvenue à déplacer au moins une centaine d’objets différents.

Son taux de succès a été estimé à 90 %, et il ne dépendait apparemment pas de la nature des matériaux, le plastique ayant cependant été réputé plus difficile, et l’or quelque peu plus facile que les autres matériaux. Ces différences pourraient être dues aux attentes des observateurs ou de Nina Kulagina…

Les objets s’ébranlaient parfois quelques minutes après que Nina Kulagina ait entrepris sa tentative, alors qu’à d’autres moments ils ne s’animaient qu’au bout de plusieurs heures. Des observateurs hostiles inhibaient ses facultés, mais si elle persistait elle était en général capable de réussir même en ces circonstances.

« Le mouvement d’un objet peut intervenir presque tout de suite après que le comportement de Kulagina montre qu’elle commence son effort pour le faire évoluer. A d’autres moments le mouvement se produit quelques secondes ou une minute plus tard. Si l’objet demeure stationnaire après un tel laps de temps elle reconnaît en général son échec et met fin à l’épreuve, durant laquelle elle peut avoir été soumise à une grande tension physique. » (Pratt, 1977.)

Les journalistes Henry Gris et William Dick (1978) ont interrogé des parapsychologues soviétiques :

« Kulagina découvrit que pour déplacer des objets avec succès grâce à la seule puissance de son esprit, elle devait chasser toutes ses autres pensées. Elle se concentrait uniquement sur l’objet cible – à tel point que seule cette image emplissait son esprit. Elle dit aux chercheurs que juste avant l’ébranlement de l’objet elle ressentait une douleur aiguë dans la colonne vertébrale, et sa vue se troublait. »

Elle disait qu’il était difficile de démontrer la PK par temps chaud ou durant des tempêtes. Et elle n’y parvenait pas non plus quand les objets étaient placés dans une situation de vide.

Son rythme cardiaque pouvait atteindre jusqu’à 240 battements à la minute. Montague Ullman (1971) constata que son taux de pulsation était de 86 au repos contre 132 durant une démonstration.

Sergeyev aurait évoqué l’existence d’un puissant champ magnétique autour du corps de Nina Kulagina alors que celle-ci s’essayait à la PK. Les potentiels de tension mesurés au sommet et à la base du crâne de la médium montrèrent une différence environ dix fois supérieure à celle de la plupart des gens. Des électrodes, mises en place sur la région occipitale du crâne, enregistrèrent des ondes cérébrales ayant une amplitude estimée à cinquante fois supérieure à celle enregistrée lorsque Nina Kulagina était détendue.

La perte de poids aurait été de l’ordre de deux cents grammes par séance, une perte de sept cents à mille grammes étant cependant plus caractéristique.

Une fatigue extrême et une augmentation du taux de sucre sanguin succédaient à chaque séance.

Toutes ces modifications variaient d’une session à l’autre, et elles étaient souvent minimes lorsque Nina Kulagina travaillait dans des conditions optimales.

Plusieurs films ont été réalisés sur Nina Kulagina. Edouard Naumov a donné l’un d’eux à Stanley Krippner :

« Il concernait une séance qu’il avait supervisée lui-même. Au début du document on voit Naumov passant sa main entre le sujet et la table afin de montrer qu’aucun fil n’est attaché aux objets qu’elle se prépare à déplacer. Plus tard, alors qu’elle dévie l’aiguille d’une boussole posée sur une petite table, Naumov place une main sur la boussole pour l’empêcher de choir, il saisit la table de l’autre et la retourne. Le spectateur constate qu’aucun dispositif n’est dissimulé au-dessous du plateau et voit Kulagina qui lève les mains et écarte les doigts pour indiquer qu’aucun aimant n’est caché dans ses paumes ou entre ses doigts (…). » (S. Krippner) (3)

 

d) Russell Targ et Keith Harary :

Voici un autre témoignage, celui de Russell Targ et de Keith Harary. Ceux-ci mentionnent les deux scientifiques soviétiques suivants ayant travaillé avec Nina Kulagina :

1. Yuri Guliaev, membre de l’Académie des Sciences soviétique, directeur de l’Institut soviétique de radio-ingénierie et d’électronique, surtout connu pour ses recherches en acoustique et en cristallographie.

2. Y. B. Kobserev, directeur adjoint de l’Institut de radio-ingénierie et d’électronique, et membre de l’Académie des Sciences.

Dans une expérience Nina Kulagina devait affecter le passage d’une onde acoustique de surface alors que cette dernière traversait une ligne à retard. Un signal sonore pénétrait le réseau cristallin à une extrémité et ressortait à l’autre. Le passage de cette onde était enregistré sur un oscilloscope, la « ligne à retard » étant sous un récipient en verre. Yuri Guliaev précisa que Nina Kulagina pouvait régulièrement changer la phase du signal, visible sur l’écran de l’oscilloscope, en concentrant son attention sur les cristaux situés sous le récipient.

Yuri Guliaev relata aussi comment Nina Kulagina avait provoqué des brûlures sur les bras et le dos de visiteurs scientifiques plutôt sceptiques. Elle avait alors recouru à la même concentration mentale que celle utilisée pour la perturbation de l’onde acoustique.

Larissa Vilenskaïa rappelle, dans le même ouvrage, que Nina Kulagina était capable de déplacer à distance des objets de formes diverses et des matériaux métalliques ou non, magnétiques ou non, pouvant peser jusqu’à trois cent cinquante grammes, de faire « flotter » en l’air des objets pesant plusieurs dizaines de grammes, et de révéler une pellicule photographique à travers du verre, du papier opaque, des plaques de plomb et d’ébonite. Entre 1971 et 1976 Nina Kulagina exécuta, pour Larissa Vilenskaïa, plusieurs démonstrations de psychocinèse.

« Le professeur Gennadi Sergueïev a travaillé en étroite collaboration avec Kulagina. Au cours d’un de nos entretiens il me raconta en détail comment cette dernière pouvait arrêter complètement le coeur d’une grenouille, après prélèvement, à une distance de 1,50 m. Le cœur de la grenouille était immergé dans une solution physiologique, des électrodes permettant d’enregistrer ses pulsations. Dans de telles conditions un cœur de grenouille continue, d’ordinaire, à battre pendant trente à quarante minutes (et parfois même jusqu’à une heure et demie). Quand ce cœur s’arrête il peut être réactivé par ''électrostimulation''. Sergueïev insista sur le fait que, quarante secondes après que Kulagina ait commencé à concentrer son influence mentale sur le cœur de la grenouille, le cœur s’arrêta et ses pulsations ne reprirent pas, même sous l’effet de l’''électrostimulation''. ‘‘Quand nous l’avons examiné’’, déclara ensuite Sergueïev, ‘‘nous l’avons trouvé déchiqueté, comme s’il avait été bombardé par des balles de foudre de taille microscopique. Le flux d’énergie peut atteindre une intensité incroyable !’’ » (L. Vilenskaïa)

Gennadi Sergueïev et ses collègues de Leningrad étudièrent aussi l’influence de Nina Kulagina sur les pulsations cardiaques des êtres humains.

Nina Kulagina provoqua chez Larissa Vilenskaïa une brûlure par psychocinèse. Quand Nina Kulagina se concentra sur le bras de Larissa Vilenskaïa, cette dernière éprouva une sensation de chaud, puis de très chaud, enfin de brûlant. Une véritable brûlure apparut et resta visible pendant quatre ou cinq jours. Lors de cette expérience Nina Kulagina se fit elle-même une brûlure : une tache rouge apparut sur sa main, mais disparut ensuite en cinq ou dix minutes lorsque Nina Kulagina entreprit de la guérir.

Dans certains cas Nina Kulagina a provoqué une brûlure sur la peau d’un sujet, à travers une plaque de plomb.

Le docteur Yuri Guliaev a supposé que l’influence de Nina Kulagina pouvait s’expliquer par une émission de rayons ultraviolets. Elle put exercer son influence à travers du quartz - qui laisse passer les rayons ultraviolets -, mais elle échoua à travers du verre ordinaire. Cependant, dans des essais antérieurs, elle avait pu exercer ses facultés à travers un morceau de métal qui, à coup sûr, fait obstacle aux radiations ultraviolettes !

Gennadi Sergueïev a aussi rapporté que Nina Kulagina a réussi à suspendre les fonctions vitales de souris blanches, quelques mouvements de ses mains ayant suffi à les rendre inertes, comme mortes. Dès qu’elle retira ses mains les souris se réanimèrent et redevinrent normales. (4)

 

e) Richard Broughton :

Richard Broughton (1991) a évoqué une séance avec Nina Kulagina qui eut lieu en octobre 1970 à Leningrad, les observateurs étant Gaither Pratt, Champe Ransom, Genady Sergeyev (physiologiste et mathématicien de l’Institut de physiologie A. A. Uktomskii), Konstantin Ivanenko (mathématicien et expert en informatique), et le mari de Nina Kulagina.

Gaither Pratt et Champe Ransom avaient apporté une petite boîte d’allumettes et une boussole dans son étui en plastique. Genady Sergeyev (différemment orthographié par Larissa Vilenskaîa) les plaça sur la table devant Nina Kulagina. La boîte d’allumettes se déplaça de plusieurs centimètres en direction de Nina Kulagina qui demeurait immobile. Cette dernière remit la boîte en place et reprit sa concentration. A nouveau la boîte s’avança vers elle.

Genady Sergeyev et Konstantin Ivanenko désiraient voir si Nina Kulagina pouvait affecter la pellicule Polaroïd fournie par Gaither Pratt. Champe Ransom déposa le rouleau entre un petit bloc de bois et l’objet cible, petit cylindre d’un matériau non magnétique. Nina Kulagina avait l’intention de n’affecter que la pellicule et elle se concentra, mais Gaither Pratt et Champe Ransom virent le cylindre se déplacer lentement. Aucune exposition inhabituelle ne fut constatée.

Champe Ransom déposa du gravier pour aquarium au centre de la table, plaça le cylindre non magnétique verticalement au milieu du gravier et posa dessus un verre renversé.

« Kulagina se concentra et Pratt commença à filmer. Après quelques instants le cylindre dessina un sillon dans le gravier. Quand le bord du verre parut restreindre les mouvements du cylindre, Ransom l’ôta et Kulagina se concentra à nouveau. Le cylindre vertical reprit sa marche. » (R. Broughton)

Des films montrant Nina Kulagina en action furent projetés à Moscou, en juin 1968, lors d’une conférence internationale de parapsychologie. Sur l’un d’eux on la voit déplacer un tube à cigare posé verticalement sur une carte à jouer, le tout à l’intérieur d’une boîte en plastique translucide.

« Les mains sur les cuisses ou sur les côtés Kulagina regarde intensément le tube et se penche parfois comme pour l’inciter à se mouvoir. Toujours vertical l’objet se dirige lentement vers la droite puis vire doucement vers elle. La carte se déplace en même temps que le tube et tourne légèrement en sens contraire des aiguilles d’une montre. Sur d’autres extraits on voit Kulagina déplacer une ou deux allumettes parmi toutes celles étalées sur la table, ou encore faire aller plusieurs objets dans des directions différentes. » (R. Broughton)

Les individus qui continuent à présenter Nina Kulagina comme ayant été une fraudeuse feraient bien de méditer ces propos de Richard Broughton :

« On s’en doute, Kulagina n’échappa pas aux foudres de la critique. Celle-ci lui reprocha de faire usage de ‘‘trucs’’ de magicien, aimants cachés ou fils extrêmement fins. Les innombrables investigateurs n’ont cependant jamais réussi à déceler la moindre fraude. A ma connaissance pas un seul parapsychologue ayant eu l’occasion de l’observer n’exprima le moindre doute sur son authenticité. Kulagina ne chercha jamais à tirer profit de ses dons, et sa notoriété lui fut parfois lourde à porter. Le jour où la revue soviétique "Tchelovek i Zakon" ("L’Homme et la Loi") l’accusa de tricherie, elle déposa une plainte pour diffamation. Deux membres de l’Académie des Sciences témoignèrent en sa faveur et, au début de l’année 1988, le tribunal condamna la revue à se rétracter. »

« Les études soviétiques sur Kulagina ont été très poussées. En plus des scientifiques ouvertement intéressés par les phénomènes psychiques, Kulagina fut également étudiée par des commissions ou des individus dépendant d’instituts médicaux ou scientifiques impartiaux. Ces travaux semblent faire preuve de beaucoup de compétence en ce qui concerne l’élimination de la fraude. Ordinairement on recherchait tous les aimants, fils ou objets divers qui auraient pu servir à simuler la PK. Pour une série d’investigations filmées elle fut examinée par un médecin et passée à la radio afin de découvrir un éventuel aimant ou un fragment de shrapnel – souvenir de la guerre – pouvant jouer le même rôle. Souvent on lui demanda de déplacer des objets non magnétiques enfermés dans des boîtes scellées, et ce pour écarter toute explication par le trucage ou le magnétisme. »

Certains rapports ont signalé la présence de champs magnétiques ou électrostatiques anormalement élevés autour de Nina Kulagina, mais on ne pouvait établir un rapport direct avec le mouvement des objets. Genady Sergeyev a dit avoir effectué plus de deux cents expériences avec elle. L’attitude de Nina Kulagina était des plus calmes, mais elle paraissait dépenser de prodigieuses quantités d’énergie physique.

En avril 1973 Benson Herbert (un physicien britannique) et Manfred Cassirer purent installer un laboratoire provisoire dans un hôtel de Leningrad, l’équipement incluant des caméras, des objets de poids et de composition divers, et un appareil de mesure des charges électrostatiques.

« Au centre de ce laboratoire improvisé se trouvait un densimètre – appareil constitué d’un tube et d’une ampoule de verre, et servant à mesurer la densité spécifique – qui flottait en position verticale dans une solution saline. Le système était entouré d’un écran électrique avec prise de terre. Herbert avait espéré que Kulagina abaisserait le densimètre, lui permettant ainsi de mesurer la quantité de ‘‘force’’ psychique utilisée. » (R. Broughton)

Bien que malade Nina Kulagina essaya de faire se mouvoir le densimètre dans l’eau, sans succès. Puis, lentement, elle tendit les bras vers l’appareil. Rapidement le densimètre se déplaça vers le bord le plus éloigné de la cuve. Il y resta deux minutes, puis repartit dans l’autre sens. Les deux Britanniques confirmèrent qu’il n’y avait aucun fil tendu entre Nina Kulagina et l’appareil.

Nina Kulagina ne put faire tourner l’aiguille d’une boussole. Benson Herbert se pencha pour examiner la boussole. Soudain celle-ci pivota de quarante-cinq degrés dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

« Le scientifique s’empressa de passer la main sous la table pour chercher d’éventuels fils. Kulagina se trouvait toujours immobile dans son fauteuil quand la boussole se mit à zigzaguer sur la table. » (R. Broughton)

Entre 1978 et 1984 Nina Kulagina fut étudiée à :

• L’Institut de mécanique de précision et d’optique de Leningrad.

• L’Institut de recherche en radio-ingénierie et en électronique de Moscou.

• L’école supérieure Baumann de technologie, à Moscou.

« La recherche avait surtout pour but d’explorer les mécanismes physiques de ses facultés ; des scientifiques signalèrent des champs magnétiques et acoustiques étonnamment élevés autour de ses mains. Au cours d’autres expériences Kulagina aurait diminué l’intensité d’un rayon laser en affectant les propriétés physiques du gaz qu’il traversait. » (R. Broughton)

Le travail intensif avec Nina Kulagina cessa dans les années 1980 quand sa santé déclina, une recherche du même ordre ayant eu lieu à un rythme plus modéré avec d’autres sujets. (5)

 

f) Bernard Martino :

En 1988 et 1989 Bernard Martino a pu rencontrer Nina Kulagina pour les besoins d’une série d’émissions (d'Antenne 2) sur le paranormal, l’une des cinq émissions (diffusées en 1990) étant consacrée au paranormal en Union Soviétique.

La première rencontre eut lieu en septembre 1988 chez elle :

« Lors de notre première rencontre je me rendis compte très vite qu’une fois de plus il ne serait pas question d’une démonstration. Koulaguina n’avait plus vingt ans, elle avait eu plusieurs alertes cardiaques, et les efforts qu’il lui fallait déployer pour faire bouger les objets, efforts qui étaient visibles dans le film tourné par Naumov, mettaient maintenant sa vie en danger, au point qu’elle ne se lançait plus dans aucune expérience sans la garantie d’une surveillance médicale rigoureuse. » (B. Martino)

Lors de son deuxième séjour à Leningrad Bernard Martino apprit que Nina Kulagina avait signé un contrat d’exclusivité avec une coopérative scientifique multidisciplinaire qui s’était constituée autour d’elle dans le double but de la protéger contre les attaques injustifiées et d’étudier scientifiquement ses facultés. Cette coopérative se composait d’un chimiste spécialisé dans le textile, d’un géophysicien, d’un chirurgien, d’un physicien (Guemadi Doulniev). Ce dernier en assurait la présidence tout en dirigeant l’Institut de Mécanique et d’Optique de Précision où avaient lieu les expériences avec Nina Kulaguina.

Elle donna à Bernard Martino un petit échantillon de ses talents. Elle vint se placer derrière Bernard Martino, la main à quelques centimètres de la nuque de celui-ci. Presque immédiatement il eut la sensation que la nuque devenait de plus en plus chaude, et au bout d’environ vingt à trente secondes il éloigna la main de Nina Kulagina de son cou, la sensation étant devenue presque intolérable.

Lors d’un entretien, en février 1989, Nina Kulagina précisa que, jeune, elle avait des prémonitions. Son subconscient, dit-elle, lui avait suggéré à deux reprises l’imminence du danger, lorsqu’elle était à l’armée, ce qui lui a permis d’éviter deux fois la mort. Elle a fait, avec Vassiliev, beaucoup d’expériences de télépathie, expériences qu’elle a reprises beaucoup plus tard avec l’académicien Kobzerev (le père du système de détection radar d’URSS). Elle a fait à ce dernier, à Moscou, une démonstration de télékinésie, et aussi, sur la demande de Kobzerev, une expérience de « voyance ». Dans ce cas Kobzerev a pris un livre dans sa bibliothèque et a demandé à Nina Kulagina de lui dire ce qui s’y trouvait à une page précise. Elle a dessiné des carrés et des courbes sinusoïdales. Quand Kobzerev a ouvert le livre à la page correspondante il y avait des graphiques représentant des enregistrements d’encéphalogrammes de cerveaux de lapins.

Le premier objet que le mari de Nina Kulagina a vu bouger c’est une toute petite pendulette. La première fois que cela a commencé la fille de Nina Kulagina était en train de faire ses devoirs, et la mère regardait fixement le papier buvard. Celui-ci commença à glisser sur la table. Quand elle a de nouveau fixé le papier buvard elle l’a revu glisser…

On notera que Nina Kulagina était manifestement athée. Elle niait que son corps ait pu être un « canal ». Elle avait très peur que Bernard Martino fasse un film avec des « explications mystiques », car, pour elle, il s’agit de phénomènes purement physiques, d’une force qui réside en l’être humain.

Elle reliait ses capacités à ses blessures de guerre et à la maladie. Après avoir été blessée à l’abdomen elle a subi six opérations.

Elle a fait de « l’auto-training » avec le docteur Bielaev qui lui apprit en quelque sorte à commander son organisme. C’était de la suggestion. Lors d’une séance, alors qu’il lui suggérait qu’elle avait le ventre chaud, elle a senti jusqu’à une brûlure, et lorsque le médecin l’a examinée il y avait des cloques. C’était une brûlure au troisième degré. Elle a alors commencé à s’entraîner sérieusement…

Quand les objets bougeaient Nina Kulagina avait d’abord très mal dans la colonne vertébrale, elle commençait à voir de moins en moins distinctement, sa vue baissait énormément, elle devenait complètements sourde, sa tension artérielle atteignait un niveau qui étonnait les médecins, elle perdait du poids. La surdité et la cécité étaient telles qu’elle ne voyait même pas que les objets bougeaient. Les champs électrostatiques qui l’entouraient étaient d’un tiers inférieur à la normale. L’ingénieur mécanicien Viktor Kulagina (le mari de Nina) a dit à Bernard Martino qu’il semblait que les charges contenues dans l’atmosphère venaient se concentrer en elle. Elle a été deux fois frappée par la foudre.

Bernard Martino et son équipe de télévision ne purent filmer Nina Kulagina à l’œuvre, les chercheurs ayant demandé une somme de vingt-cinq mille dollars. De retour à Paris il montra un film sur Nina Kulagina, qu’on lui avait donné, à l’illusionniste Gilles Arthur. Ce dernier ne fut pas impressionné par ce qu’il vit, même s’il n’a pas affirmé que Nina Kulagina trichait… (6)

Nina Kulagina est malheureusement décédée quelque temps après, en avril 1990.

 

g) Jean-Pierre Girard :

Voici, enfin, ce qu’a écrit le sujet PK français Jean-Pierre Girard à propos de Nina Kulagina :

« Le bruit, régulièrement répandu, qu’elle ne serait qu’une fraudeuse démasquée très tôt par les illusionnistes soviétiques (Igor Kio et Shirvani Mansour), est pour le moins surprenant lorsque l’on sait qu’elle est testée depuis plus de trente ans et que beaucoup de ses phénomènes, comme des brûlures à plus d’un mètre de distance sur d’autres personnes, restent une énigme.

Quand j’y ai fait allusion lors d’un voyage en U.R.S.S., mes hôtes scientifiques, qui l’avaient observée de nombreuses fois, ont souri en guise de réponse. Puis ils m’ont commenté quelques phénomènes tout en ne niant pas qu’elle avait été prise, trois ou quatre fois, à frauder : ‘‘Ce qui est très important et essentiel, à nos yeux, c’est qu’elle produit des phénomènes authentiques, c’est donc à nous de créer les conditions expérimentales où la fraude est impossible...’’ » (7)

 

II. Alla Vinogradova :

Alla Vinogradova, l’épouse de Victor Adamenko, vit un film sur Nina Kulagina. Elle raconta à Stanley Krippner que dès la projection de ce film, en 1969, elle avait acquis la certitude de pouvoir déplacer des objets.

Le couple élabora un programme d’entraînement. Alla Vinogradova fut hypnotisée et on lui donna des suggestions positives. Pour protéger sa santé elle suivit un programme d’exercices physiques, et pour développer sa confiance Victor Adamenko lui fit prendre conscience de ses autres facultés psi, tels que les rêves prémonitoires. Henry Gris et William Dick (1978) ont rapporté qu'Alla Vinogradova se souvenait d’un rêve dans lequel elle et sa famille prenaient le train pour se rendre à un enterrement, son frère étant le seul proche parent à ne pas être présent. Deux jours après il mourait de manière impromptue.

Montague Ullman (1974) rapporta, lui aussi, les prétentions à la précognition d'Alla Vinogradova, et il décrivit également sa faculté de faire glisser des objets pesant jusqu’à trente grammes et d’en faire rouler d’autres pesant jusqu’à cent grammes. Il remarqua que les objets qu’elle influençait devenaient électriquement chargés et ce, même quand elle était reliée à la terre, ce qui indiquait que sa faculté impliquait plus qu’une production d’électricité statique. William Tiller (1972), physicien à la Stanford University, arriva à la même conclusion après avoir observé Alla Vinogradova, mais il précisa cependant que le phénomène électrostatique jouait de toute évidence un grand rôle dans le phénomène.

Le parapsychologue canadien A. R. G. Owen (1975) contesta l’affirmation voulant qu'Alla Vinogradova ait démontré la PK :

« Des visiteurs, qui sont récemment rentrés de Russie, disent que des chercheurs soviétiques cherchent à entraîner… des individus à pratiquer la psychokinèse volontaire, et affirment obtenir des succès. Pour développer la confiance de leurs élèves les Russes les laissent pratiquer une sorte de ‘‘pseudo-psychokinèse électrostatique’’. De petits cylindres de verre, de carton ou de métal (un étui à cigare par exemple), sont disposés sur le plateau d’une table en plexiglas. Nous avons assisté à la projection d’un film en provenance de Russie qui montre une femme plaçant sa main à quelques centimètres d’un tel tube. Ce dernier roule alors vivement sur la table en suivant sa main, mais sans contact. (…) N’importe qui peut le faire… Cet effet n’est dû qu’à l’électricité statique. » (8)

Richard Broughton évoque aussi Alla Vinogradova. Il mentionne le physicien soviétique Victor Adamenko, lequel dit avoir entraîné plusieurs personnes dans le but de produire des effets semblables à ceux de Nina Kulagina. Lors d’un séjour aux Etats-Unis il a fait la démonstration de sa méthode en demandant à des membres de l’équipe du laboratoire de parapsychologie de déplacer de petits objets sur une table en plexiglas.

« Adamenko commence par apprendre à ses sujets à se servir des effets électrostatiques habituels, ceux mis en œuvre lorsqu’on fait bouger un gobelet en plastique après avoir frotté ses mains sur un pull-over de laine. Peu à peu, au fil des séances, Adamenko remplace ces objets par d’autres ne pouvant être mus par des forces électrostatiques. Si tout se passe bien Adamenko finit par éliminer toute éventualité d’effet électrostatique en isolant électriquement les mains du sujet. La logique qui sous-tend la méthode d’Adamenko se retrouve dans de nombreuses méthodes conçues pour favoriser la PK : commencer par donner confiance au sujet en simulant la PK par des moyens normaux, puis amener progressivement le sujet du normal au paranormal. » (9)

 

III. Boris Ermolaev, Elvira Schevchik et Ivan Dekhtiar :

Dans leur ouvrage paru en 1983 aux Etats-Unis (et en 1985 en France) Russell Targ et Keith Harary ont mentionné deux médiums soviétiques à effets physiques : Elvira Schevchik et Boris Ermolaev :

« Guliaev décrivit aussi plusieurs autres expériences de psychocinèse, au cours desquelles, dit-il, des individus parvenaient à déplacer et même à soulever des objets sans les toucher. Il nous montra des photographies de règles et de balles qui semblaient flotter en l’air et qu’il avait vues personnellement se déplacer sous l’action de deux médiums soviétiques célèbres, Elvira Schevchik et Boris Ermolaev. » (10)

On trouve, dans le numéro 84 (1982) de la série de fascicules « Inexpliqué », une photo montrant Boris Ermolaev (orthographié Boris Yermolaev) en action. Il a été étudié par le docteur Venyamin Pushkin… (11)

Le sujet PK français Jean-Pierre Girard a vu, lors d’un voyage en U. R. S. S., Boris Ermolaev :

« (…) L’un des ''non-scientifiques'' apporte alors une petite caisse apparemment très lourde dont il extrait cinq sphères chromées de la dimension d’une boule de pétanque. Il s’agit, en réalité, de roulements à billes destinés à l’industrie lourde, qu’il dispose côte à côte dans la rigole d’un bloc de bois faisant office de support. On demande à Boris de procéder à son expérience habituelle : faire se mouvoir ces boules d’acier. (…)

Boris se concentre de façon très visible, il est extrêmement tendu. Je vois les contractions de ses maxillaires. Apparemment il a une induction psi bien différente des sujets que j’ai déjà rencontrés et de moi-même. Son visage se congestionne, la sueur perle sur son front. Ses mains sont placées à chaque extrémité du support en bois. Soudain le roulement à billes situé au centre se met à vibrer, suivi dans ses tremblements par les quatre autres. Il se soulève d’une dizaine de centimètres, toujours accompagné de ses vibrations. Les autres roulements sont maintenant immobilisés. Toujours les mains, paumes perpendiculaires, à la table, Boris donne l’impression de fournir un effort considérable, tout comme pourrait le faire un haltérophile en plein exercice de lever de poids. L’expérience est aussi impressionnante que le sujet lui-même !

La lourde bille tressaute toujours, hésitante à se séparer de ses consoeurs, puis soudain se détache franchement du lot à quelque vingt centimètres de hauteur, et s’immobilise ‘‘presque’’ complètement, car elle est toujours animée de ''microvibrations''. Les autres roulements tremblent sur leur base, l’un d’eux esquisse un début de lévitation puis retombe dans un bruit sec. Le roulement qui s’est affranchi de la pesanteur redescend vers son emplacement d’origine avec une lenteur stupéfiante. Au visage de Boris je comprends que l’expérience en restera là pour aujourd’hui.

Une fois remis de ses efforts et plus détendu, je le félicite de sa performance psi. Il me précise que l’effet est parfois plus important, et qu’il lui est déjà arrivé de faire se mouvoir l’ensemble des roulements à plusieurs centimètres au-dessus du support. Il est d’ailleurs curieux de constater que Boris n’a vraiment produit d’effets psi significatifs (et quels effets !) que dans ce type d’expérience. Il semblerait, d’après les observateurs, qu’il soit moins à l’aise, comme ‘‘dépaysé’’ quand on lui propose autre chose. » (12)

Wilfried Chettéoui (1984) a évoqué, dans la revue (maintenant disparue) « Renaître 2000 », le cinquième Congrès International de Psychotronique, qui a eu lieu, en juin 1983, à Bratislava (Tchécoslovaquie), et auquel avaient participé cent soixante-dix délégués représentant onze pays dont l’U. R. S. S. En matière de psychokinèse on évoqua notamment le cas d’Ivan Dekhtiar. Après six à huit minutes celui-ci éprouvait la sensation subjective d’une « augmentation de volume » de ses mains et l’impression qu’un « coussin d’air élastique » se gonflait et s’interposait entre elles :

« Si l’on place entre les paumes du sujet une balle de tennis par exemple, l’impression s’accroît accompagnée d’un état de transe, et le sujet perçoit un son de haute fréquence. Quand on sépare les mains l’objet reste suspendu dans l’air. La distance entre les paumes est de 12 à 15 cm, et le temps de suspension de 8 à 10 secondes. Dès que l’impression d’accroissement d’élasticité disparaît, l’objet tombe. L’état psychophysiologique après l’expérience traduit une perte de force du sujet, un tremblement des mains, un pouls à 130, une respiration embarrassée, une augmentation de l’appétit et un état de somnolence. » (13)

Source : http://www.mondenouveau.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=40&Itemid=41

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