Une nouvelle méthode de détection des civilisations extraterrestres

par damino - 2510 vues - 0 com.
Science et technologie

Une équipe internationale d'astronomes propose de rechercher sur les planètes lointaines la chaleur qui doit être émise par une civilisation technologiquement avancée. Depuis plusieurs décennies, la recherche des extraterrestres dans l'Univers se faisait avec de grands radiotélescopes, en partant du principe que toute émission de radio, de téléphonie mobile ou de télévision émet autour d'une planète des ondes qui se propagent dans toutes les directions, de manière ininterrompue. Mais malgré les efforts déployés par les programmes Seti successifs, aucun signal extraterrestre n'a, à ce jour, été détecté.

Il se peut que les extraterrestres soient plus prudents que nous, et n'émettent depuis leur planète aucune onde radio qui pourrait trahir leur présence. Mais il faut peut-être se résoudre au fait qu'aucune civilisation avancée n'existe dans notre coin de la Voie lactée. Pourtant, avec près de 900 exoplanètes découvertes depuis 1995 en dehors de notre système solaire, les astronomes savent que ces astres sont extrêmement courants dans l'Univers. En moyenne deux planètes tourneraient autour de chaque étoile. Une telle statistique renforce la probabilité que la vie ait pu apparaître ailleurs et donner naissance à des espèces intelligentes.

Pour tenter de répondre une fois pour toutes à ce grand mystère, une équipe internationale d'astronomes propose une nouvelle méthode de détection, qu'ils ont présentée dans le numéro de juin 2013 de la revue Astronomy . L'idée serait d'utiliser un télescope dans l'infrarouge qui aurait une résolution assez fine pour repérer des traces de chaleur à la surface d'une planète extrasolaire. Les scientifiques se basent sur l'idée que toute civilisation consomme de l'énergie, quel que soit son niveau de développement, et que cela se traduit par des zones plus chaudes que d'autres sur la planète. Ce sont, sur Terre, les zones les plus peuplées, visibles la nuit par les taches lumineuses des éclairages urbains.

La Terre la nuit vue de l'espace, les lumières trahissant la présence des zones les plus peuplées.

  

Le principe de détection est sérieux, mais il a l'inconvénient de nécessiter un gigantesque télescope pour fonctionner, bien plus gros que ce qui existe déjà, ou ce qui est en cours de construction. Les scientifiques qui militent pour le projet l'ont baptisé Colossus, et prévoient un diamètre sans précédent de 74 mètres! À titre de comparaison, le plus gros télescope existant aujourd'hui fait un peu plus de 10 mètres de diamètre, et le projet européen d'un milliard d'euros, l'E-ELT, fera 39 mètres de diamètre. Le Colossus serait composé d'une mosaïque de 60 miroirs de 8 mètres de diamètre. «La technologie existe pour construire un tel instrument», affirment les membres du projet dans Astronomy.

Son coût serait de l'ordre du milliard d'euros, comparable à celui des projets déjà existants de télescopes de 30 à 40 m, assurent ses inventeurs qui cherchent des financements. Le doublement de la taille pour un coût équivalent pourrait être atteint grâce à une nouvelle technologie de production des grands miroirs du télescope, et en acceptant d'avoir un champ de vision bien plus réduit que ces grands projets, seulement quelques secondes d'arc. Ce qui le rendrait inadapté pour certaines observations, comme les galaxies lointaines, mais serait très suffisant pour scruter des planètes en dehors de notre système solaire. Bien entendu, quand il ne cherchera pas des signes de vie extraterrestre, le télescope Colossus pourra aussi servir à étudier des objets presque ponctuels dans le ciel, comme des étoiles, des trous noirs ou des quasars.

Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/06/04/01008-20130604ARTFIG00335-une-nouvelle-methode-de-detection-des-civilisations-extraterrestres.php

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