ASTROLOGIE - Histoire d'un art divinatoire antique
L'histoire de l'astrologie, de l'antiquité à nos jours, de cette étude des relations faites entre les affaires terrestres et la position des planètes dont les informations permettraient d'analyser ou de prédire des événements humains, collectifs ou individuels.
 
Durant l’antiquité, l’astrologie  n’était pas jugée farfelue comme on a souvent tendance à la qualifier à  notre époque. Tout au contraire, elle était étudiée comme     une science à part entière, au point que le mot astronomie était  considéré comme synonyme.
 L’astrologie fut pratiquée à  l’origine par trois grands pays, la Mésopotamie, la Grèce et l'Égypte,  mais il ne faut pas perdre de vue que tous les peuples furent     depuis toujours fascinés par la voûte céleste. Les druides eurent  une culture astrologique qui fut transmise oralement puisque les Celtes  préféraient ce mode de mémorisation à la culture de     l’écrit.
 L’"Anuma Anu Enlil", ancien manuscrit  détaillant des observations célestes, compile sept mille présages basés  sur l’examen des déplacements astraux. Quant aux     horoscopes qui sont parvenus jusqu’à nous, ils datent de la fin du  Vème siècle, preuve que le besoin de prévoir l’avenir était déjà une  réalité dans ce passé lointain.
 
Les Grecs furent très actifs à  travers de grands esprits tels que Platon, Thalès ou Pythagore par  exemple. Après la conquête de la Perse par Alexandre, les     relations des Grecs avec les Mésopotamiens se resserrèrent, ce qui  permis aux premiers d’accroître leurs connaissances en matière  d’astrologie et d’astronomie. Cependant, celui qui transmis le     plus efficacement cette science aux Grecs fut un astronome d’origine  chaldéenne nommé Bérose, qui fonda une école d’astrologie à Cos.
 Les Romains s’intéressèrent eux aussi  à l’astrologie lorsqu’ils eurent des contacts avec la Grèce. Bien  qu’elle ne fasse pas l’unanimité, elle fut utilisée en     politique à plusieurs reprises sous la domination d’Octave ou de  Septime Sévère, par exemple.
 Son usage s’étendait aussi aux  décisions de la vie quotidienne. Nigidius Figulus, sénateur romain,  s’intéressa à l’astrologie au point d’écrire des ouvrages sur les     légendes des constellations zodiacales tels sa "Sphaera Graeca" ou  sa "Sphaera Barbarica". Ses prévisions furent si justes qu’elles firent  de lui un astrologue réputé.
 
Pendant le Moyen-Âge, la tolérance  concernant cette science controversée s’amoindrit considérablement avec  le christianisme dés 358, où les techniques de prédiction     furent assimilées à la magie et considérées comme un crime majeur.  Quelques années plus tard, le Concile de Laodicée interdit formellement  l’usage de l’astrologie pour tous les membres du Clergé.     Au début du Vème siècle, les astrologues, considérés comme des  hérétiques, furent contraints de brûler leurs ouvrages sur l’ordre de  Théodose et d’Honorius, mais aucune de ces mesures n’empêcha     la pratique de l’astrologie comme en témoignent les nombreux écrits  qui fleurirent à cette époque.
 Plusieurs siècles plus tard, dès le  premier millénaire, l’astrologie revient en force grâce aux influences  grecques et arabes qui envahissent l’Europe. Le recours à     l’astrologie devient de plus en plus généralisé, allant jusqu’à être  enseignée dans certaines universités dont l’université du Vatican où  fut créée une chaire d’astrologie au début du XVIème     siècle.
 
C’est à partir du XVIIème siècle que  l’intérêt pour l’astrologie commence à diminuer en raison des  découvertes de plus en plus nombreuses en astronomie.
 La science n’est plus perçue de la  même manière et la pratique de l’astrologie n’entre plus dans cette  nouvelle définition. Elle devient une simple superstition qui     ne sera désormais plus étudiée dans les universités comme  auparavant. Vers la fin du XVIIème siècle, l’astrologie est de nouveau  interdite par l’Eglise qui refuse que soit publié tous les écrits     la concernant.
 Le XIXème siècle et son romantisme  voit le retour de l’astrologie avec la publication d’un certain nombre  de traités. Des auteurs connus tel Goethe, furent de     grands défenseurs de ces pratiques prédictives.
 
En France, l’astrologie fut de  nouveau pratiquée dans les milieux occultistes au XXème siècle. C’est  principalement au Docteur Encausse que l’on doit cette     renaissance grâce à son livre "Traité méthodique de science occulte"  publié vers la fin du XIXème siècle.
 Les horoscopes firent leur apparition  dans les journaux vers les années 1930 permettant à un public beaucoup  plus large de s’y intéresser.
Source : http://www.inexplique-endebat.com/article-astrologie-histoire-d-un-art-divinatoire-antique-103005434.html