Trois phénomènes dans les cieux de France en 1820 et 1825

par damino - 1775 vues - 0 com.
Alien, ovni, ufologie

Les trois observations de phénomènes célestes qui suivent, sont extraites d’une communication du savant François Arago publiée dans « les Annales de physique et de chimie » de 1825.


LETTRE ADRESSEE AU PRESIDENT L’ACADEMIE DES SCIENCES PAR LE SOUS-PREFET D’EMBRUN (VAR) LE 05 OCTOBRE 1820.

Trois phénomènes dans les cieux de France en 1820 et 1825
Le hasard a voulu me rendre spectateur d'un phénomène que je crois nouveau, et qui m'a paru intéresser la physique et l'astronomie. Sous ce double rapport, il m'est venu dans la pensée de le porter à votre connaissance : voici, Monsieur le Président, le fait tel que je l'ai vu, vous jugerez après si je ne me suis point fait illusion, et dans ce cas, je vous prie de regarder la présente comme non avenue, d'autant plus qu'il est bien loin de mon intention de m'afficher à propos de rien. Le 7 du mois dernier, sur environ une heure trois quarts du soir, après avoir comme tout le monde, observé l'éclipse de soleil, il me prit l’envie d'aller me promener dans les champs. En traversant la ville, je vis d'abord sur l'une de ses places publiques, un groupe assez nombreux d'individus de tout sexe et de tout âge, qui avaient les yeux fixés sur le soleil. Parmi ce groupe, je remarquai seulement un jeune étudiant en droit, nommé Cézanne mais tout préoccupé encore de l'éclipse, je passais sans remarquer que, dans la position où était ce jeune homme ainsi que les personnes qui l'entouraient, il ne pouvait pas apercevoir le soleil ; ce qui me laissa dans la croyance que tout ce monde observait l'éclipse, comme je venais de le faire. Plus loin, je rencontrai un pareil groupe ayant également les yeux tournés vers le soleil ; mais comme cette fois-ci je fis attention que les individus composant ce groupe étaient dans une rue et tout à fait à l’ombre, je compris qu’ils regardaient autre chose que l’occultation du soleil, et dès lors il me vint à l’idée de questionner le sieur Thommé, artiste vétérinaire, qui en faisait partie, pour savoir de lui l'objet qui fixait ses regards. Il me répondit : nous regardons les étoiles qui se détachent du soleil.
— Que dites-vous là?
— Oui, Monsieur; mais voyez vous-même, ce sera plus court.
Je regardai et je vis, en effet, non des étoiles, mais des globes de feu du diamètre des plus grosses étoiles, qui étaient projetés, en divers sens de l'hémisphère supérieur du soleil avec une vitesse incalculable ; et bien que cette vitesse de projection parût la même pour tous, tous néanmoins n'atteignaient pas la même distance.
Ces globes étaient projetés à des intervalles inégaux et assez rapprochés. Souvent plusieurs l’étaient à la fois, mais toujours divergents entre eux : les uns parcouraient une ligne droite et s'éteignaient dans l'éloignement; quelques-uns décrivaient une ligne parabolique et s’éteignaient de même; d'autres enfin, après s’être éloignés à une certaine distance en ligne directe, rétrogradaient sur la même ligne, et semblaient rentrer encore lumineux dans le disque du soleil. Le fond de ce magnifique tableau était d'un bleu de ciel un peu rembruni.
Voilà, Monsieur le Président, ce que j'ai vu et ce que j’atteste en même temps qu'un très grand nombre d'autres personnes de la ville, qui l'attesteraient au besoin; mais pour vous donner une idée plus précise, ou plutôt pour rendre plus sensible à l'imagination l'aspect de ce merveilleux phénomène, j'ai cru en devoir le faire dessiner tel que je viens de le décrire,( le dessin n'est pas disponible dans la communication de F. Arago) afin que, dans la supposition où jusqu'à présent il serait resté inaperçu , les astronomes et les physiciens puissent l'observer eux-mêmes avec toutes les précautions convenables, lors des plus prochaines éclipses de soleil. J'oubliais de dire qu'au moment de mon observation, j'étais placé à l’angle d'une maison qui m'empêchait de voir le soleil, et que mon rayon visuel, passant par l'arête du toit, aboutissait à un point peu éloigné du bord de l'astre. L'éclipse était alors sur son déclin.
Vous comprendrez sans peine, Monsieur, quel a dû être mon étonnement à la vue de ce spectacle si majestueux, si imposant et si neuf pour moi : il me suffit de dire qu'il ne m'a plus été possible d'en détacher la vue qu'alors que j'ai cessé de le voir, ce qui est arrivé peu à peu, à mesure que l'éclipse décroissait, et que les rayons solaires ont eu repris leur éclat habituel. C'est aussi ce qui est arrivé aux personnes présentes; l’une desquelles a ajouté, au moment où je me suis séparé du groupe : que le soleil lançait plus d'étoiles, alors qu'il était plus pâle. » (Ce sont ses expressions.)
Revenu de l'étonnement où m'avait jeté cet admirable phénomène, j'ai voulu savoir des deux personnes marquantes que j'avais distinguées dans les deux groupes de spectateurs dont je viens de parler, par qui et comment elles en avaient eu connaissance, Le sieur Thommé m'a répondu qu'en sortant de son écurie, une femme du peuple lui avait crié :
« Venez donc, M. Thommé, venez voir les flammes de feu qui sortent du soleil. »
Qu'à cette invitation s'étant approché, il avait vu, pour la première fois de sa vie, ce qu'il m'avait mis dans le cas de voir moi-même; et le jeune Cézanne m'a dit que c'était des enfants de dix à douze ans qui, les premiers, s'en étaient aperçus ; lesquels, émerveillés de la chose, avaient crié :
«Venez voir, venez donc voir! »
Et qu'ainsi s'était formé le groupe devant lequel j'avais passé peu de temps après : qu'il ne m'avait rien dit parce qu'il lui était venu dans la pensée que le phénomène qui excitait en ce moment son admiration, devait être connu de moi.
J'ai l'honneur d'être, etc...
Le Sous-préfet d’Embrun,
J.H. Serres.
P.S. Depuis que cette lettre est écrite, j'ai su de la bouche même de M. Fouré, ingénieur des Ponts et Chaussée de cette résidence, que ce fonctionnaire public à eu l’occasion d’observé comme moi le phénomène dont il s’agit, et il l’attestera si on l’exige.

UN POINT LUMINEUX QUI SE DEPLACE DE BAS EN HAUT DE MANIERE SINUEUSE.

M. Hansteen rapporte que pendant qu'il observait la polaire, le 13 août 1825, à 11 heures un quart du matin, il vit passer dans le champ de sa lunette un point lumineux dont la lumière était plus vive que celle de l'étoile. Son mouvement apparent se faisait de bas en haut, il était lent et un tant soit peu sinueux. M. Hansteen pense que c'était une étoile filante.

DECEMBRE 1825 : UN GLOBE DE FEU STATIONNAIRE AU DESSUS DE BERLIN.

Le 1er décembre 1825, à 5 heures de l'après-midi, on aperçut à Berlin un globe de feu de la grosseur de la pleine lune. Sa lumière était terne et rougeâtre, il disparut sans laisser aucune trace et sans avoir changé de place.

Source : http://www.rhedae-magazine.com/Trois-phenomenes-dans-les-cieux-de-France-en-1820-et-1825_a460.html


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